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Rétrospective stylistique #3
En faisant défiler les photographies de mes looks de ces derniers mois, je me suis amusée à analyser ceux-ci afin de déterminer mes pièces fortes, leur dress code adéquat, les choses à reproduire, les tenues à oublier… Un traitement que j'espère objectif et que je vous invite à appliquer à vos propres tenues, tant poser un regard distancié sur soi-même permet souvent d'épingler des détails qui nous échappent dans le miroir…
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Le sweat gris
Acheté par Julien en 2011 à Vancouver, ce sweat gris Ralph Lauren était tellement usé aux poignets que son propriétaire décida il y a quelques mois de me le céder et de s'en offrir un neuf. Depuis, ce sweat plébiscité par la griffe Miu Miu lors de son dernier défilé automne/hiver est devenu mon doudou tout terrain. Et force est de reconnaître que j'apprécie autant la sensation physique de confort qu'il me procure que l'image qu'il me renvoie sur les photos. Suffisamment dense pour ne pas faire cheap, assez long pour jouer facilement les blousons de demi-saison et possédant une capuche ayant un minimum de tenue, il s'avère certes moins impactant que le modèle Miu Miu, mais suffisamment pour conférer à mes tenues cette énergie "sporty-boyish" que j'affectionne tant.
Remarque
Le tee-shirt esprit vintage
Depuis que j'ai déniché sur un marché aux puces de Toronto un tee-shirt vert datant d'un "summer camp" des années 90, je ne jure plus que par les jerseys de coton irradiant de vibrations vintages. Oui mais voilà, difficile pour un imprimé délavé artificiellement, un coloris bien choisi ou encore un graphisme reprenant les codes de l'univers outdoor US de parvenir à égaler la patine des modèles ayant réellement traversé les années. Rien n'y fait : l'esprit vintage ne supporte pas d'être contrefait. Difficile en effet de reproduire l'inimitable touché du coton épais affiné par le temps. J'ai donc pris la décision d'arrêter de craquer pour ces ersatz qui affadissent subtilement mes looks et de partir plutôt écumer les friperies de Lisbonne...
Remarque
Le pantalon large 7/8
À mi-chemin entre la jupe-culotte et le pantalon large, ces deux pantalons (Zara et J.Crew) sont ceux que je porte le plus et qui - si j'en crois les photos - me vont le mieux. Le fait qu'ils enserrent la taille pour s'évaser ensuite harmonieusement jusqu'en bas du mollet offre en effet à la silhouette une ampleur à la fois nonchalante et maîtrisée (et ce quelle que soit la matière du pantalon). J'aime par ailleurs le fait qu'ils dévoilent la malléole (ce qui permet d'aérer le look), qu'ils m'incitent à porter des tops plus droits qu'amples et que leur tombé - plus féminin que celui d'un chino ou d'un jean boyfriend - insuffle un peu de douceur à mon style "tomboy".
Remarque
Col chemise VS col officier
Moi qui ne jure que par les chemises à col classique, je me suis laissée tenter cet été par une chemise homme à col officier. Avec son tombé souple et son bleu jean presque indigo, elle me semblait être une alternative pertinente à mes modèles en denim. C'est en tout cas ce que j'ai pensais jusqu'à la publication d'une "réaction à chaud" sur Instagram. En me voyant dans cette chemise au col adouci, je ne me suis pas reconnue. Ce n'était pas inesthétique, mais ce n'était pas moi. Mes colliers et ma coiffure étaient trop proches de l'aura paradoxalement féminine - sachant que c'était un modèle homme - de cette chemise. Mon visage avait besoin de structure afin de pouvoir exprimer sa potentielle douceur.
Remarque
À noter également
Par Lise Huret, le 18 septembre 2023
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