Je n'ai pas beaucoup parlé depuis vendredi soir. Que dire ? J'aurais voulu prier, retrouver ma foi d'enfant, mais je n'y suis pas arrivée. J'aurais voulu pleurer, évacuer l'horreur via un torrent de larmes salvateur, mais mes yeux sont restés secs. Mon cerveau refuse de comprendre l'incompréhensible.
Demain j'écrirai du léger, du futile, car la vie doit reprendre le dessus. D'ici là, j'envie l'insouciance de Charles qui s'est levé ce matin dans un éclat de rire.
Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches.
Lise
Par Lise Huret, le 16 novembre 2015
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16 commentaires
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Syl •Il y a 8 ans
Je comprends ta réaction... Je ressens une infinie tristesse pour les victimes et leurs familles mais aussi de la colère contre ces monstres... Tant de violence au nom de rien, et le pire c'est que cela risque de recommencer encore et encore tant que l'EL existera.
Cependant, il faut continuer à vivre et à apprécier les belles choses que nous offre Paris...
J'espère que tes proches vont bien et j'ai hâte de lire les prochains articles
Bises
Léger peut être... Futile, pas du tout. Le fait est que ton blog, prone l'élégance féminine par une certaine liberté vestimentaire, qui, rappelons le, est condamnée par ces "monstres". Pour moi, le contenu de TDM est un pied de nez supplémentaire à une partie ce qu'ils veulent nous imposer par la violence. J'attends également avec impatience ton prochain article.
Amicalement
Je te comprend tout à fait Lise, les choses banales comme écrire un article paraissent un peu futiles après ça. .. Mais Oui il faut continuer à sourire même si j'avoue j'ai beaucoup de mal depuis vendredi. Profitons de ceux qu'on aime et de la vie en général. En tout cas moi j'adore encore plus rock aujourd'hui, sortir au resto et boire avec mes amis plus que jamais. Je ne m'arreterai pas pour ces minables à mille lieues de la vraie pensée musulmane!
Yep, j'ai un pote qui était au Bataclan, un de mes meilleurs amis de fac. Il est vivant c'est tout ce que je sais. J'arrive pas à dormir, manger correctement, déprime et angoisse terribles ce weekend. (Alors oui, je veux, j'exige du futile ! ^^)
@Sophie +1 c'est clair, on ne se rend pas compte à quel point la liberté de s'habiller est un droit à préserver. Des milliers de femmes à travers le monde n'ont pas forcément cette possibilité. Et encore à Paris, il y a beaucoup de harcèlement de rue, j'ai tant de copines qui troquent la mini jupe (même pas mini forcément) et les décolletés pour des jeans et des tee shirts informes, pour ne pas se faire siffler, insulter, suivre dans la rue, etc. On voit bien que l'habit peut être une forme de revendication personnelle de son droit à la liberté et du respect de son être en tant que femme.
N'oublions pas que l'évolution du vêtement a accompagné la libération de la femme.
Le pantalon lors de la guerre, que les femmes refusèrent d'abandonner tout comme d'abandonner leur travail une fois la guerre finie ; la colère de Coco Chanel envers la réhabilitation du corset par Christian Dior, qui enferme la femme et la prive de mouvements, voire de respirer correctement ; la création du prêt-à-porter qui a permis aux femmes de libérer du temps consacré à la reprise de vêtements ; la fameuse mini jupe, ma mère l'ayant importée d'Angleterre pour l'amener dans un pays super coincé d'Amérique latine, les quolibets, les insultes, et elle souriant de toutes ses dents et de toutes ses jambes devant des gens médusés par tant d'assurance et de liberté.
Bref tant de liens. Alors le vêtement et la mode ne sont pas si futiles que ça et on ne se rend pas compte au premier abord tous les enjeux.
@Samantha j'avais lu dans un article que les gens du quartier du Bataclan avaient décidé de sortir 'faire la fête' le samedi soir au lendemain. Au journaliste qui demandait s'ils n'avaient pas peur d'un autre attentat, s'ils n'étaient pas déprimés etc un gars avait répondu : "Bah l'important, c'est qu'on puisse continuer à boire des coups, non?" Il a tout compris.
C'est tous nos copains qu'ils ont été tué vendredi soir. Même si on ne se connaissait pas, on avait une chose en commun : la joie de vivre.
Aujourd'hui en regardant Paris vivre, j'ai relevé la tête, et je me suis dit qu'ils n'y arriveront jamais à nous enlever cela. Et que ces copains qui sont tombés resteront comme une cicatrice avec le temps, qui nous marquera mais qui nous rendra aussi plus forts qu'eux.
Je me sens très mal à l'aise, j'ai l'impression d'avoir perdu quelqu'un alors que tous mes proches sont vivants. Pourtant, c'est comme si j'attendais un coup de téléphone, une terrible confirmation que quelqu'un que je connais est mort. C'est très étrange. Peut-être que j'ai "perdu" quelqu'un que je cotoie sans le connaître personnellement (un étudiant de la fac où j'étudie, un employé des bibliothèques où je vais chaque semaine, un mec ou une fille de l'équipe du Starbucks où je vais...). Je n'en sais trop rien. Je me sens très gênée car j'ai la chance de ne connaître aucune victime, mais je me sens "coupable" de ressentir de la peine... qui est bien sûr infiniment plus petite que celle de toutes ces personnes dont un ou plusieurs proches ont disparu. Alors je pense énormément à toutes ces personnes, en leur souhaitant d'être forts, entourés, aimés et de continuer à vivre. Je pense également à tous les pompiers, médecins, infirmiers, psys et policiers qui ont vu et entendu des choses absolument immondes. Et je leur souhaite d'être apaisés le plus tôt possible.
Je n'ai pas de mots... Et je repense au commentaire laissé il y a plusieurs mots après un billet sur la tuerie de Charlie Hebdo... "Malheureusement, je crains que ça ne fasse que commencer"... Je me déteste pour avoir été si clairvoyante.... J'aurais tellement aimé ne pas avoir écrit ça et que ça ne se réalise JAMAIS.
Je pense aux victimes, à leur douleur, et j'ai le cœur brisé.
Bien sûr qu'aujourd'hui il est trop tôt pour être léger, ce n'est vraiment pas possible - mais dès demain, ou après-demain, il faudra l'être de nouveau, et tes articles nous feront le plus grand bien - des bises
Comme je comprends ta réaction...J'ai pleuré, pleuré, pleuré ce week-end, cherché une explication, un sens, n'en n'ai pas trouvé....Et puis ce matin j'ai écrit un peu, et finalement ça m'a fait du bien. Je veux garder ma foi en l'humanité. Je veux choisir l'amour. Et je suis de tout coeur avec ceux qui ont perdu quelqu'un, et ceux qui sont partis.
J'ai l'impression de m'être forgée une carapace qui ne m'autorise à ressentir aucune émotion claire : tristesse, colère, empathie, je ne sais pas, les mots sont tellement impuissants. Pourtant j'ai le ventre noué et l'envie de faire taire toutes ces télés qui passent en boucle ces images d'horreur et ces gens qui répètent des discours standardisant la réaction à l'inimaginable. Mettre tout ça en pause et se concentrer sur ceux qui s'aiment, partout, tout le temps.
Et oui nous sommes tous profondément meurtris par ce qui s'est passé.
Moi j'ai pleuré et j'ai prié et je continue à le faire car je sais que la prière a une puissance incroyable !
Nous sommes tous différents mais seul l'amour pourra sauver l'humanité !
"L'obscurité ne peut pas chasser l'obscurité, seule la lumière le peut.
La haine ne peut pas chasser la haine, seul l'amour le peut " Martin Luther King
Je vous embrasse
J'ai déjà écrit 2 articles sur ce qui s'est passé et je n'arrive pas à passer à autre chose ...
J'avais des sujets en tête que j'avais hâte de traiter, mais là, je les trouve inopportuns et fades ...
Pourtant la vie continue , et il faut s'accrocher.
Cependant, il faut continuer à vivre et à apprécier les belles choses que nous offre Paris...
J'espère que tes proches vont bien et j'ai hâte de lire les prochains articles
Bises