Carrie Bradshaw, alias Sarah Jessica Parker, est devenue en quelques saisons de la fameuse série Sex and the City "La" femme idéale (peut-être pas pour la gent masculine qui a parfois du mal à saisir la subtilité de ses looks et à comprendre sa passion pour les escarpins Manolo Blahnik).
Néanmoins, pour le reste de la planète elle incarne à merveille une génération de femmes pleines de paradoxes, à la fois romantiques, cherchant le prince charmant et en même temps furieusement attachées à leur liberté. Séductrices et indépendantes, parfois fières de leur célibat et quelques minutes après désespérées par ce même célibat…
Bref, Carrie Bradshaw représentait le rêve de chacune : elle vivait ses envies, avait une armoire pleine à craquer de Gucci, Prada et Westwood, se moquait de mesurer un mètre 59, avait des copines rigolotes, et vivait à New York…
Que demander de plus ? Que Miss Bradshaw existe réellement, que ce soit Carrie qui choisisse ses tenues et non la styliste de la série, que Sarah Jessica Parker ne mette pas de survet' pour arpenter Time Square, bref que la fiction devienne réalité…
Car à en croire le nombre de blogs sur Carrie on aurait tendance à croire que les spectateurs ont complètement oublié que ce n'était qu'un personnage et que celle qui l'incarnait ne se doit pas d'en être la copie conforme…
Sarah Jessica Parker est avant tout une actrice qui a fait un bon bout de chemin avant d'atterrir dans Sex and the City. Elle fait ses débuts au cinéma dans Footloose en 1984 et joue le rôle principal dans Girls Just Want to Have Fun l'année suivante. La jeune femme cherche à tout prix à percer et enchaîne donc les téléfilms.
C'est ainsi qu'elle parviendra en 1992 à jouer dans « LA Story » puis aux côtés de Nicolas Cage dans « Lune de Miel à Las Vegas » et avec Bruce Willis dans « Piège en eaux troubles ». En 1995 elle tient le premier rôle dans « Miami Rhaspody » et travaille avec Tim Burton pour « Mars attacks ».
Mais la jeune actrice ne parvient pas à sortir de l'ombre et au moment où elle aurait pu sombrer dans l'oubli, la roue de la chance tourne et la propulse au rang de star mondiale.
1998 est l'année du succès et du début des aventures de Carrie Bradshaw, journaliste new-yorkaise qui tient une chronique sur les aléas de l'amour et des relations homme/femme.
Sex and the City, 6 saisons, 6 années d'euphories, 6 années qui ont fait de Sarah Jessica Parker une véritable icône de mode. En effet dans la série la styliste de l'actrice crée un look nouveau et atypique pour une New-yorkaise branchée haute gamme, rompant avec l'allure classique et un brin guindé de ses concitoyennes.
Sophistication et désinvolture font de Carrie Bradshaw le modèle à suivre. L'association d'idées n'est pas loin et c'est SJP qui hérite de l'aura et de la réputation de son personnage. Robe de cocktail portée avec des tongs, short effrangé associé à une veste Tom Ford, bref les codes vestimentaires sont brisés pour mieux resurgir sous une autre forme, plus moderne, plus urbaine, plus Bradshaw.
L'auteur de cette nouvelle silhouette se nomme Patricia Field, fashion designer de la série, c'est elle qui décide de ce que portera Carrie. Elle est alors courtisée par toutes les maisons de style qui vendraient père et mère pour que Carrie porte l'un de leurs vêtements.
Sarah Jessica Parker devient alors un argument commercial et les géants du textile ne tardent pas à comprendre qu'elle fait vendre. Résultat : Gap en fait son égérie pour la saison 2004/2005.
Dès lors, Sarah Jessica Parker peut voir arriver la fin de la série sereinement, elle a conquis la terre entière et a su sortir de son rôle pour devenir une femme à part entière et une business woman avertie. Elle est à cette époque la femme la plus riche de Big Apple et se voit décerner un Fashion Award Icon.
2005 est l'année de la fin du quatuor de Sex and The City mais aussi celle où SJP revient au cinéma dans une comédie plutôt réussie « Esprit de famille ». Un parfum « Lovely » plus tard, Sarah Jessica Parker se décide à créer sa propre griffe de vêtements.
Sa légitimité ? Il semblerait que les jeunes femmes qui ont été longtemps en contact avec les plus belles toilettes acquièrent le droit de dessiner à leurs tours des vêtements : Kate Moss pour Topshop, Madonna pour H & M et j'en passe… Stratégie marketing ? Véritable désir de leur part ? Ce qui est sûr c'est que c'est leur notoriété qui leur donne l'espace pour s'exprimer.
L'un ne va pas sans l'autre. Et ce qui est certain c'est que SJP a durant 6 ans, suivie plus d'une leçon de mode auprès de Mrs Field et qu'elle devait sûrement être une bonne élève !
Alors à quoi ressemble Bitten, c'est le mystère ! Peu de photos ont circulé, le défilé s'est déroulé lors d'une soirée privée au restaurant Indochine de New York. Les convives ont livré leurs premières impressions au Post et décrivent une collection qui serait l'équivalent de celle des soeurs Olsen pour adultes. Gloups !
La ligne de vêtement de SJP sera vendue dans les magasins d'une enseigne très populaire aux states : Steve and Barry's. Les pièces n'excèderont pas 15 dollars et on pourra trouver de la lingerie, des jeans et des accessoires. Bon, est-ce que cela sera une réussite ?
Seul le temps nous le dira, car les ventes ne débuteront qu'au début de l'été. Parker-Bradshaw a décidé de se lancer dans la grande distribution, espérons qu'elle ne vacillera pas sur ses Jimmy Choo et qu'elle trouvera sa voie !
Mais quoiqu'il advienne pour nous elle sera toujours « Carrie Bradshaw » qui n'hésite pas à assortir pois et rayures, fleurs et carreaux et qui décide de ce qui est tendance en fonction de son humeur…
Par Lise Huret, le 21 mars 2007
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