Max Mara, c'est d'abord un manteau, sorti en 1981. Un manteau adapté à l'image de la femme des années 80, une femme active, businesswomen... Épaules larges, manches kimono, poches en biais et croisure empruntée aux costumes masculins. Ce modèle n'avait pas été créé pour faire la une de la presse, mais pour satisfaire la femme active qui désormais pouvait mener de front vie professionnelle et vie privée.
Extrêmement confortable grâce à la matière dont il est constitué, mix de cashmere et de laine gratté. Très vite il fut l'une des meilleures ventes de la maison. Depuis, il est l'emblème de la marque et se voit réédité chaque année ! Ce manteau, on l'enfile sans réfléchir, il va avec tout et il n'est jamais démodé... Le parcours de ce modèle, classique, sans vague, mais constant dans l'attachement que lui portent les femmes, est à l'image de la maison Marmotti (fondatrice de Max Mara).
C'est en 1951, que Max Mara voit le jour. La première collection est pour le moins succincte : un manteau et un tailleur ! Achille Maramotti est subjugué par le monde de la couture parisien, c'est pourquoi ses premières collections seront des copies quasi conformes de ce qui se passe sur les défilés français. Il est le premier en Italie à industrialiser la confection des vêtements.
Il s'inspire du « ready to wear » américain des années 30. Ce qui lui permet d'habiller les Italiennes qui n'avaient plus les moyens de se faire confectionner des vêtements sur mesures. Mais Achille Maramotti ne se satisfait plus de copier les produits français, il décide de faire travailler en sous-main, pour Max Mara, des stylistes talentueux : Karl Lagerfeld, Jean-Charles de Castelbajac ou encore Guy Paulin, se font ainsi leurs armes chez l'industriel italien.
Lui, leur permet d'industrialiser leur collection et eux lui apportent modernité et des idées neuves. Aujourd'hui la société est dirigée par le fils d'Achille Maramotti, Luigi, quarante-sept ans. C'est donc à Reggio nell'Emilia en Italie, sur dix mille mètres carrés, dans une ambiance quasi scientifique, avec un matériel ultrasophistiqué et une équipe plutôt jeune, que l'on travaille et découpe la laine, le baby cachemire, l'angora, l'alpaga, le poil de chameau... en pièces mesurées au millimètre près.
Un manteau demande plus de 150 manipulations différentes, les plus précises sont effectuées par des couturières et chaque couture est examinée à la loupe... Le souci de perfection est l'une des principales règles de la maison. Le bureau de style actuel a récemment profité du talent de Dolce & Gabbana. Mais il est constitué au quotidien de six jeunes stylistes issus de prestigieuses écoles londoniennes.
Ces derniers peuvent s'inspirer de la collection personnelle de la maison, constituée de plus de 3000 pièces chinées au fil du temps chez les plus grands couturiers... Max Mara a su se diversifier et s'adapter aux goûts et aux besoins de ses clientes. C'est ainsi que sont nés Sportmax, pour les jeunes filles, Marella ou encore Penny black...
Plus récemment, la griffe a décidé de dessiner une ligne de robes de mariées. Dans le plus pur style de la maison, épuré, frais, sans fioriture et infiniment classe. La mousseline est la principale composante de ces robes d'un jour, dans un esprit « bohème racé ». Elles tiennent en échec leurs consoeurs souvent trop chargées... C'est Laura Lusuardi, qui depuis plus de 50 ans veille à l'harmonie du groupe.
Elle est partout, choisit les stylistes, les campagnes de publicité, les mises en scène des défilés et l'agencement des boutiques. Elle est le trait d'union, le ciment qui permet à Max Mara de perdurer et de nous faire rêver tout en gardant les pieds bien sur terre !
merci d'avance !