Tommy Hilfiger est issu d'une famille catholique irlandaise de neuf enfants. Le jeune garçon grandi dans une petite bourgade de la périphérie de New York, Elmira. On dit que très jeune, le petit Tommy su que son avenir se situait dans le vêtement. En 1969 (alors qu'il n'a que 18 ans), il décide de mettre en place avec deux de ses amis un petit business, constituant à vendre des jeans pattes d'eph' customisés par leur soin. Leur travail plait et une petite boutique d'Elmira achète leurs pièces.
Mais Thomas ne veut pas s'arrêter là : lui qui vénère les upper class et la jeunesse dorée de New York décide de monter son propre magasin, où il distribuera des produits pointus destinés à une population aisée. The People's Place est né. L'endroit devient un lieu ultra branché, où la crème des jeunes gens se retrouve autour des différentes animations - concours de DJ et présentations de modèles - mises en place par Tommy Hilfiger. Ce nouvel espace attire, mais réalise peu de ventes. Entre temps, le maître des lieux continu à customiser des vêtements et, de fil en aiguille, se met à créer ses propres modèles.
Si bien qu'à 25 ans, s'il doit fermer The People's Place pour cause de faillite, le jeune homme ne se retrouve pas démuni face au destin. En effet, durant ses sept années passées au coeur de l'industrie du prêt-à-porter, il s'est perfectionné, a élaboré son style, pris conscience des attentes du marché et est passé de la customisation à la création. D'ailleurs lorsque The People's Place ferme, Tommy Hilfiger vend ses propres modèles dans plus d'une dizaine de points de vente new-yorkais.
Avec sa femme, il décide alors d'aller conquérir Big Apple. Ils s'y installent, et Hilfiger s'offre le luxe de refuser un poste chez Calvin Klein, puis Perry Ellis… Il faut dire que le styliste a d'autres projets et croit en sa bonne étoile. En 1984, il ouvre une boutique à son nom, crée la griffe Tommy Hilfiger et présente sa première collection pour homme. Le designer n'a pas froid aux yeux, et possède cette assurance inhérente à ceux qui se sont élevés à la force du poignet.
La campagne publicitaire qui accompagne ce premier opus est un rien mégalo, et présente Hilfiger comme le nouveau leader du prêt-à-porter masculin. Finalement, Thomas Hilfiger avait vu juste, car en 1995 il reçoit la récompense suprême pour un styliste américain : le prix Menswear Designer of the year du CFDA. Le style Hilfiger devient alors connu de tous, et son chic casual huppé séduit une clientèle aisée, quelque peu bourgeoise. Ce prix conforte le créateur dans ses choix et lui donne des ailes, et il choisit de développer sa société tous azimuts : des lignes femme, enfant, accessoires et chaussures voient le jour rapidement.
Le petit gars d'Elmira construit en peu de temps un véritable empire. Il dynamise le prêt-à-porter traditionnel américain, en lui insufflant un véritable vent de modernité. Le sportswear haut de gamme devient identitaire de sa griffe. Ses polos, marqués par le petit drapeau tricolore, deviennent la colonne vertébrale de ses collections, car selon lui, c'est le "pivot de la garde-robe masculine".
En 2006, Hilfiger met sa société en vente. Elle sera rachetée par le fond d'investissement Apax, qui avait déjà racheté la griffe Calvin Klein. L'enseigne continue à se développer et à occuper le terrain : elle vend pas moins de 40 licences, ouvre des points de vente à travers le monde, dont un superbe flagship en 2006 en plein coeur de Paris.
En 2007, après deux ans d'absence, les collections Hilfiger réinvestissent les podiums de la fashion week new-yorkaise. La griffe communique et s'offre une bonne conscience en luttant contre le cancer du sein de la manière la plus hype qui soit. En effet, depuis 2006, Tommy Hilfiger édite en série limitée un sac dont les profits sont reversés à la recherche contre le cancer. Cette année, c'est la féline Carla Bruni qui a associé son nom - en tant qu'ambassadrice de la cause - à un joli sac ultra trendy.
Le designer consacre beaucoup de son temps à soutenir les jeunes créateurs avec les Hilfiger Sessions, qui permettent à des jeunes talents d'avoir les moyens financiers de se lancer. Il parraine également de nombreux événements sportifs et se plaît à créer des mini collections événements dont les profits sont reversés à des associations caritatives, comme ce fut le cas avec la collection capsule Thierry Henry lancée en octobre 2007…
Par Lise Huret, le 29 janvier 2008
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Euhhhh hors sujet , je crois !