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Autant dire que cette morosité ambiante pousse ceux-ci à se tourner encore davantage vers les pays émergents, dont l'économie n'a jamais été aussi florissante (l'Asie est devenue en 2010 le premier marché de la maison Dior, loin devant les États-Unis). Dans la pratique, si LVMH ne lésine pas sur les ouvertures de boutiques au luxe aguicheur et si Chanel n'hésite pas à délocaliser certains de ses défilés, Hermès a quant à lui choisi d'opérer de manière un brin plus subtile...
Cette saison, l'entreprise familiale a ainsi décidé de lancer sur le territoire indien une édition limitée de saris faisant honneur aux traditions du pays. Ceux-ci ont en effet bénéficié du concours de l'artiste Sunita Kumar, dont l'un des saris - entièrement constitué de foulards Hermès - a su convaincre Jean-Louis Dumas. De cette collaboration sont alors nés deux types de saris (l'un à 4.570 euros, l'autre à 6.100 euros), que les riches indiennes - qui continuent de porter cette pièce traditionnelle lors des grandes occasions - risquent fort de s'arracher.
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À l'instar du lancement en 2008 de la société chinoise Shang Xia, cette initiative pourrait d'ailleurs bien déboucher sur la création d'une nouvelle entité luxe mêlant savoir-faire Hermès et artisanat local, et ainsi permettre au fief de la famille Dumas d'investir en douceur le marché indien...
N.B. : En parallèle du lancement de produits vendus 400.000 roupies (alors que le revenu annuel moyen en Inde s'élève à 40.000 roupies), Hermès continue d'agir dans le domaine de l'humanitaire par le biais de sa fondation.
Par Lise Huret, le 12 octobre 2011
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