Ma tenue de warriorista

Malgré de rares apparitions sur mon blog, les lectrices ont rapidement eu une idée précise de la taille de ma penderie (2 m x 2 m x 60 cm, sans compter les cachettes disséminées dans les recoins de mon appartement). Je sais de source sûre que je suis loin d'être un cas isolé : certaines « détox penderie » réalisées chez des personnes que je conseille me font dire que j'ai encore un peu de marge.

Même si mon but n'est pas de faire exploser ma garde-robe ou de gagner le concours du plus grand nombre de souliers, je suis loin de faire partie du clan des filles qui ont fait le choix de posséder l'intemporel : les derby de l'hiver, le manteau parfait, la petite robe noire... J'aime trop le jeu / l'abondance / le choix / les surprises… et les vestes imprimées.

Je traverse parfois des périodes où j'ai l'impression de n'avoir qu'une paire de boots ou un seul sac tant je les mange à toutes les sauces. Pourtant, je réussis toujours à porter tout ce que j'achète. Heureusement ! J'aime imaginer de nouvelles façons de mélanger, assembler, désordonner, bousculer… Sages ou colorées selon l'humeur du jour.

Malgré l'étendue des possibles, une silhouette sort du lot. Ce n'est pas la tenue qui me met le plus en valeur, ce n'est pas la silhouette la plus folle, ce n'est pas le truc le plus extravagant, ni l'argument le plus sexy mais justement. Je m'y sens chez moi… Pour les rendez-vous importants, il peut aussi me servir d'armure.

Le costume est ma seconde peau.

Je devrais dire « mes » costumes. Je me souviens de mes deux premiers « costards » en velours vert et bleu électrique, signés Bali Barret. Du deuxième en velours à grosses côtes camel, un H&M. Ceux d'aujourd'hui sont fleuris ou à rayures. Je ne conseillerais à personne le tailleur noir infroissable de working girl : il y a des alternatives aussi fonctionnelles et bien plus élégantes que ce triste uniforme sans personnalité. Un peu de fantaisie et d'engagement ne font pas de mal. Au contraire. On peut même bifurquer vers un costard-short si le costard tradi fait peur. Le truc, c'est de rester dans l'esprit du costume d'homme à la Savile Row (velours, laine froide, tweed) mais taillé pour une femme (épaules étroites, taille cintrée, jambes qui s'affinent, longueur 7/8…) et de chercher l'inspiration du côté de Paul Smith qui manie si bien le masculin-féminin. Il y a plein d'alternatives petits prix (deux de mes costumes actuels viennent de chez Topshop).

Je trouve intéressant d'insister sur le côté masculin avec des chaussures plates (mocassins, derby), une chemise stricte (en jean / blanche), un trench… Puis de féminiser l'affaire avec des bijoux, du rouge à lèvres, des cheveux détachés et des socquettes colorées.

Finalement, c'est un « uniforme » plus audacieux et versatile qu'on ne le pense. Les miens commencent à adorer mes running shoes oranges pétard !

1ère photo : Costume Topshop, mocassins Bass Weejuns (photographe Carla Coulson).
2ème photo : Costume Swildens, derby Zadig & Voltaire (photographe Frédérique Veysset).

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