Robe de mariée - Tendances printemps/été 2023
Tour à tour aériennes, épurées, baroques, grandioses et minimalistes, les robes de mariée du printemps/été 2023 brillent par leur diversité stylistique. De quoi nous donner envie d'imaginer le profil de celles qui s'y glisseront le temps d'une journée…
Batteuse au sein d'un groupe de rock indie californien, Amanda peut compter sur la magnanimité paternelle - développeur de génie ayant fait fortune au sein de la Silicon Valley - pour financer sa vie de bohème. Elle considère la cote d'Hedi Slimane largement surévaluée, n'a pas ingurgité un gramme de protéine animale depuis la mort de sa mangouste en 2010 et admire secrètement le style de Veronica Lake.Son choix : un déshabillé au tombé liquide et aux détails sensuels (entre décolleté plongeant, longueur généreuse et dos nu vertigineux) (Saint Laurent).
Assistante d'une styliste freelance très courtisée, Lou passe ses journées à effectuer des aller-retour entre les showrooms des marques et les studios de photos. Elle aime les Marlboro Light, Humphrey Bogart et les crackers au wasabi.
Son choix : une longue robe en satin mettant en valeur sa silhouette filiforme et affichant un prix raisonnable (ce qui lui évitera d'avoir à revendre sa collection de sacs vintages pour se l'offrir) (Sessun).
Ancienne majorette dans la fanfare de Billy-Montigny, Adèle nourrit depuis sa plus tendre enfance une passion pour les brocolis et les ballets russes.
Son choix : un modèle en soie créponnée dont le volume lui évoque ses prouesses artistiques passées (Delphine Manivet).
Médium spécialisée dans l'hypnose régressive, Charlie met un point d'honneur depuis le jour de son quatrième anniversaire - où elle jeta ses mary jane vernies par la fenêtre de la voiture - à battre en brèche les conventions. Elle fit ainsi sa première communion en noir, rata 3 fois son baccalauréat (alors que sa famille est remplie de polytechniciens), se mit à dévorer de la pogne au petit-déjeuner alors que ses amies se convertissaient
au régime sans gluten et mit un point d'honneur à ne jamais porter de masque dans la rue.
Son choix : un costume - déniché dans une enseigne de prêt-à-porter - se situant à l'opposé du concept de la traditionnelle robe de mariée (Ba&sh).
Analyste financière chez Rothschild le jour, Iris brille la nuit sur les planches des théâtres amateurs de la capitale. Elle vénère l'élégance de Grace Kelly, la sensualité de Brigitte Bardot et la garde-robe de Marie-Antoinette.
Son choix : une création épurée mais chargée de références historiques (voir ici et là) (Emilia Wickstead).
Vétérinaire spécialisée dans les grands fauves au zoo de Thoiry, Odile voue depuis son adolescence une véritable passion pour les films de Julia Roberts (avec qui elle partage la même vitalité capillaire). Elle aime les fêtes foraines, les histoires d'amour qui finissent bien et les shorts en tissu éponge.
Son choix : Une robe asymétrique (voir ici et là) qui lui permettra éventuellement de changer d'avis une fois devant l'autel et de s'enfuir en mode Runaway Bride (Delphine Manivet).
Libraire anversoise passionnée par l'univers des soeurs Brontë, Flora continue à 28 ans d'envier la garde-robe des poupées de cire qu'elle admirait dans la vitrine de sa tante. Elle affectionne les dessous bouffants, les parquets qui grincent et les bains de siège froids.
Son choix : un ample modèle aux manches ballons coupé dans un drap de lin rappelant le linge de maison d'antan (voir ici et là) (Simone Rocha).
Détentrice d'un master à l'IESA, Annabelle enchaîne les thèses sur "l'influence des contes de fées au sein de l'art contemporain". Élevée par une mère illustratrice de livres pour enfant et un père architecte vénérant la période Bauhaus, ses goûts oscillent entre baroque et modernité extrême.
Son choix : une robe de princesse aux lignes radicales (Viktor & Rolf).
Fleuriste sévillane spécialisée dans les compositions de fleurs sauvages, Livia exècre le béton, l'asphalte et toutes autres surfaces stériles. Elle organise son temps libre entre la confection de sculptures en papier maché, de longues marches au sein de la lagune de Jaral et des virées à la maison de retraite du quartier où elle fleurit gracieusement les chambres des pensionnaires.
Son choix : une création audacieuse subtilement surréaliste (Rosie Assoulin). On pourra également dénicher dans l'offre de saison des robes pour :
Les vestales modernes férues de glitter (Erdem).
Celles aimant twister les classiques (Khaite).
Les amoureuses des cadavres exquis stylistiques (Christopher Kane).
Les frileuses espiègles (Cécile Bahnsen).
Les nostalgiques des années 20 (Atu Body Couture).
Les romantiques un brin pudiques (Forte Forte).
Par Lise Huret, le 29 mars 2023
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