Si l'on attend toujours avec impatience le final des défilés Haute Couture et leurs enivrantes robes de mariée, chez Valentino c'est tout au long de la collection qu'il nous est donné de contempler des toilettes dignes de passer devant l'autel...
Entre beauté universelle, douceur exaltante, romantisme insolemment épuré, lignes inspirées du 19e siècle vénitien et effets matières ayant nécessité des centaines d'heures de travail, les quelque quarante-huit créations couture imaginées cette saison par le duo Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli subjuguèrent littéralement l'assistance.
Et si les passages réglisse et carmin ne devraient pas laisser indifférentes les actrices cherchant à faire sensation lors de la prochaine cérémonie des Oscars, ce sont avant tout les créations immaculées qui, de par leur pureté, leur diversité et la finesse de leur exécution, retinrent le plus l'attention. Il faut dire que celles-ci, comme autant de toilettes destinées à parer une jeune fiancée, déclinèrent guipures sublimes, dentelle trousseau et autres organza raffinés avec un sens aigu de l'élégance...
On pense notamment au déshabillé d'une extrême délicatesse mêlant dentelle et transparences, à la longue robe porcelaine rebrodée d'arabesques de fins tubes roulottés à la main, à la pièce quasi monacale osant un ADN hybride (entre cape et traîne), à la création poétique légèrement évasée semblant avoir été coupée dans un seul et même pan de dentelle virginale ou encore aux robes aux broderies savantes qui clôturèrent le show (voir ici et là).
Sans parler des modèles floutant le genou, qui ne devraient avoir aucun mal à séduire toutes celles désirant bousculer un peu les codes de la traditionnelle robe de mariée.
Au final, si cette nouvelle collection Valentino préfère privilégier la magie visuelle au détriment de toute prise de risque, elle n'en brille pas moins par son insolente perfection...
C'est drôle mais depuis que Valentino est parti de sa griffe je suis devenue super fan, je pense qu'avant ses défilés étaient trop glamour pour moi, trop de rouge, ca ne me parlais pas... vive les robes de princesse !
Néanmoins, Valentino a tendance a tiré sur la thématique "évanescence et romantisme", limite répétitif. Pour le moment ils arrivent a se renouveler mais jusqu'à quand?
J'aime beaucoup tes analyses des défilés, qui diffèrent de ce qu'on peut trouver dans les traditionnels vogue.com ou madamefigaro.fr
Bonne continuation !