Fashion week de Paris automne/hiver 2024-2025 : le debrief #1
Entre partis pris audacieux, retour aux sources, nouvelles proportions, vibrations punks et jeux de textures, les collections parisiennes se sont jusqu'ici révélées intrigantes à observer, à défaut d'être totalement galvanisantes. Tour d'horizon de ce qu'il faut en retenir…
Si Dries Van Noten est ici loin d'avoir livré sa meilleure collection, certains de ses combos de couleurs n'en demeurent pas moins de belles sources d'inspirations, à l'instar du mix rose saumon/rouge/bordeaux, du trio parme/rose clair/bleu jean ou encore de l'ensemble camel/rose saumon/bleu jean.La chemise à carreaux "fenêtres" pourrait bien détrôner prochainement son homologue à rayures (Dries Van Noten).
Sous la houlette de Chemena Kamali, la femme Chloé renoue avec l'ADN bohème qu'avait célébré Karl Lagerfeld, mais aussi Stella McCartney (voir ici et là).
Les robes en mousseline se glissent de manière asymétrique dans les cuissardes (Chloé).
L'escarpin à franges peine à séduire (Chloé).
À défaut de créer des vêtements mémorables, Nicolas di Felice attire l'attention en munissant certaines de ses tenues d'une poche kangourou apparemment destinée à faciliter l'onanisme féminin (Courrèges).
Julien Dossena s'essaie au layering avec plus ou moins de succès (Rabanne).
Les collants plumetis gagnent en relief (Rabanne).
Commercialement élégant, l'opus Givenchy aurait pu être bien pire étant donné l'absence actuelle de directeur artistique (voir ici et là).
Les mannequins du show Cecilie Bahnsen nous invitent à laisser tomber les snacks hyper protéinés au profit d'une belle pomme verte (voir ici).
Chez Acne Studios, on imagine le vêtement 3 en 1 : robe/manchon/sac (voir ici). La robe pull gagne en caractère grâce à quelques ourlets rembourrés bien placés (Acne Studios).
Chez Isabel Marant, le total look marron souffre d'un manque criant de fraîcheur (voir ici).
Face à la dégaine pataude de bon nombre de tenues du défilé Isabel Marant (et ce en dépit d'être portées par des mannequins filiformes), on se demande comment celles-ci pourront sublimer la femme lambda (voir ici, ici et là).
Cecilie Bahnsen a décidément le don pour renouveler avec fraîcheur et poésie le concept de la robe de mariée (voir ici).
Les tailles des jupes se travaillent en trompe-l'oeil (Carven, Victoria Beckham, Valentino).
De nouvelles proportions tentent de s'imposer (Carven, Balenciaga, Valentino).
Les chemises s'essaient à un nouveau porté (Carven, Dries Van Noten).
Les cols se font plus protecteurs que jamais (Victoria Beckham, Chloé, Acne Studio).
En mariant les lignes épures du queue de pie au bouffant bucolique d'un pantalon large, Jonathan Anderson donne naissance à une silhouette aussi novatrice qu'élégante (Loewe).
Le rouge n'a pas son pareil pour réveiller les teintes bistres (Loewe). Motifs vus et revus et partis pris audacieux font bon ménage (Loewe).
Le mix robe fleurie/boots de biker se réinvente avec subtilité (Loewe).
Chez Balenciaga, Demna Gvasalia met son savoir-faire de couturier au service d'une esthétique à la fois rugueuse, expérimentale et déstabilisante (voir ici, ici, ici et là).
Les monochromes noirs brillent par leurs jeux de textures (Valentino, Valentino, Alexander McQueen).
Les longueurs midi servies par une ampleur généreuse confirment leur affolante élégance (Valentino).
L'impression d'inachevé ressentie face à la première collection de Seán McGirr chez Alexander McQueen pourrait être attribuée au manque de temps dont a disposé le jeune créateur pour affiner sa vision de la marque (celui-ci ne l'ayant rejoint qu'en décembre).
Jaune pâle et marron clair se révèlent être faits pour vivre ensemble (Rabanne, Victoria Beckham).
Les motifs fleuris se déclinent sur tous les tons (Loewe, Rabanne, Giambattista Valli).
Brou de noix et vert sapin se travaillent ensemble (Victoria Beckham, Dries Van Noten).
La femme Saint Laurent pousse à son paroxysme le télescopage de matières opposées (Saint Laurent).
Par Lise Huret, le 04 mars 2024
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Chez Isabel Marant, on pourrait dire que les collections se suivent et se ressemblent et c’est exactement pour cela qu’on kiffe. J’ai adoré la palette chromatique très automnale et terrienne. Le vestiaire idéal d’une femme active, dynamique et loin des concepts, à l’aise avec l’idée d’être elle-même. Les bottines ... des best-sellers à ne pas douter. Alors oui, ça manque parfois de lumière, mais les blousons sont parfaits et cette dégaine on aimerait toutes pouvoir l’adopter.
Chez Balmain et Schiaparelli, de bonnes silhouettes.
Pour le reste, je suis assez d’accord pour DVN, chez YSL, la bourgeoise risque d’attraper froid. Nichons à l’air en hiver... extraordinaire, un bon plan pour raffermir les tétons. Courreges, j’ai trouvé le gimmick de la poche également ridicule. Il y en a qui vont chez le gynéco quand sa gratte... LOL