Depuis quelques saisons, Nicolas Ghesquière ne cesse de surprendre et toujours de la plus jolie manière qui soit. Son travail est tellement en adéquation avec les envies et aspirations de la sphère mode, et lui offre de telles innovations que ses collections n'ont pas besoin d'être commerciales pour devenir des musts, des it qui sauront capter l'attention, aussi complexes soient-elles.
Aux jodhpurs, blazers british et keffiehs de la saison dernière succède un vestiaire en rien semblable, aux inspirations complètement différentes. Nicolas Ghesquière s'est immergé dans les archives de la maison Balenciaga, en a ressorti certains imprimés et y a plongé ses cocons futuristes. Les fleurs sous ses doigts perdent de leur mièvrerie, de leur bourgeoisie. Elles se font fortes, intenses, pleines, riches. Elles servent des formes ultras modernes, ciselées au laser, suturées aux laçages.
Les silhouettes ne sont ni complaisantes, ni gratuites, mais l'émotion qu'elles dégagent est unique, à la fois classique, futuriste et contre toute attente furieusement fashion. C'est là le génie de Ghesquière : parvenir à rendre désirables des pièces incroyablement novatrices, mixant des éléments qui pris séparément conduiraient à un écueil certain, mais qui sous sa direction deviennent lumineux.
On sent chez cet homme une attention, un feeling tout particulier qui, quoi qu'il arrive, font coller ses créations à l'air du temps. Ses bottes néo spartiates en sont la preuve ultime : elles apportent ce qu'il faut d'évidence racée à l'allure tycoon flower des looks Balenciaga de cette saison. Il allie avec génie traditions, passé, soie classique et nouvelles technologies. Du grand Ghesquière, pétri de Cristobal Balenciaga.
©photo : Vogue
Par Lise Huret, le 04 octobre 2007
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