Certes, le boyfriend est à la mode : Katie Holmes suivie de toutes les accros aux mutations du denim se sont en effet jetées à corps perdu dans ce jean trop grand et déchiré, aux allures de 501 défraîchi. Il est vrai que depuis son apparition sur le marché toutes le désirent, espérant y trouver une alternative au fameux slim qui fait sa loi depuis bien trop longtemps. Or, si un skinny se marie sans grande difficulté à l'ensemble de notre garde-robe, il en va tout autrement pour le jean boyfriend...
Tout d'abord, pour que ce dernier soit acceptable et viable, il faut le choisir un rien trop grand et le glisser doucement sur les hanches, et non opter pour un modèle baggy ruinant la silhouette. Si nombreuses sont celles a avoir déjà intégré ce principe, la longueur réglementaire du boyfriend reste pour certaines une notion abstraite. Pourtant, cette dernière se doit à l'évidence d'être généreuse, afin de pouvoir recouvrir une paire d'ankle boots open toes ou d'être roulottée sur quelques derbies rutilantes.
Du coup, si le boyfriend s'arrête à la cheville (comme chez Kate Walsh), il s'apparentera - aussi destroy et large soit-il - directement à une famille bannie du lexique tendance : celle des pantacourts. Si l'on désire tout de même le porter court sur la malléole, il faudra ainsi effectuer un savant roulottage et non dégainer un pantalon feu au plancher. Dommage pour Kate, car le duo Mary Janes/Jean boyfriend avait tout pour fonctionner...
Au passage, on évitera l'aspect "trous reprisés industriellement" risquant de débarquer en force sur les denims du printemps. En effet, ces pièces souffrent cruellement d'un vrai manque de patine, tenant à distance style et allure. Ainsi, si le boyfriend est assurément un élément mode à maîtriser pour la suite des événements, il fait partie de ces pièces qui gagnent réellement à être portées en seconde main.
Au risque de nous répéter, rappelons donc qu'un vrai bon jean boyfriend s'emprunte à un garçon, se chine ou - en dernier lieu - s'achète, à condition de lui faire subir un "destroyage" maison à coups de papier de verre, de brûlures de cigarettes et d'eau de javel...
Je t'avoue qu'au prix où il est, j'ai pas trop envie de le trucider...