Chez Hermès, Véronique Nichanian - qui officie depuis 1988 à la direction du prêt-à-porter masculin de la maison - reste fidèle à sa vision de l'homme (tous âges confondus) et aux "vêtements objets" qu'elle propose. Pour celle qui affirme n'en avoir que faire de la mode, il est important qu'une veste perdure dans le temps et qu'elle ne se démode pas au bout d'une saison. Ainsi, tel un dandy parisien, l'homme Hermès associera un blouson à capuche en mouton retourné à un look chic et minimaliste, conférant au tout une allure sport chic. On évite cependant de porter ce genre de pièces avec des vêtements trop sportswear ou casual, tels que les joggings et autres baggys.
Chez Burberry, Christopher Bailey nous présente une collection homme plus radicale et moins axée sur le spleen que pour la femme. Inspirée de la photographie en noir et blanc de Bill Brandt, la collection Prorsum reste en effet basée sur la British attitude. Le trench emblématique de la maison anglaise est d'ailleurs toujours au rendez-vous : décliné en noir, beige et gris (3 couleurs faciles à associer), il se porte à même la chemise avec un pantalon de costume à rayures, des chaussures de ville, un béret et un sac porté à la main. Mais on pourra également le porter de manière plus casual chic avec tee-shirt, un jean (ou un pantalon dit "habillé") et des tennis Paul Smith. On note aussi que le trench se porte aussi bien en hiver qu'à l'intersaison.
Après 5 ans passés à la tête des collections femme chez Kenzo, Antonio Marras vient de prendre en main leur pendant masculin. Cette première collection, le créateur la destine avant tout à un homme parisien, naturel, à l'élégance aristocratique. Lors du défilé (qui fut assez fortement influencé par la présentation femme), on remarque particulièrement un caban hautement désirable : gris, col haut, double boutonnage croisé, poches en biais pour y glisser ses mains et enfin imprimé floral grimpant le long des manches et des épaules, apportant ainsi une touche de poésie. On le porte avec des camaïeux de gris, mais aussi avec des couleurs plus vives, comme le jaune, le rouge ou l'orange.
Tout comme chez Kenzo, le défilé homme de Givenchy par Riccardo Tisci présente de nombreux points communs avec son équivalent féminin. L'homme désirant s'habiller chez Givenchy se devra ainsi d'extérioriser une virilité très italienne tout en assumant sa part d'androgynie. Pour cela, il pourra s'approprier une large cape noire longueur genoux qu'il associera à des jambières en cuir à lacets, qui lui permettront de déambuler dans les rues milanaises la tête haute. La cape faisant partie de ces vêtements à l'élégance intemporelle, il est peut-être plus judicieux de la réserver aux grandes occasions, comme lors d'une escapade romantique à l'opéra...
Enfin, on note que le blazer, qui est omniprésent sur la majorité des défilés (comme ici chez Lanvin), reste un basic de notre dressing. On le porte avec presque tout :
Un pull col roulé en cachemire chiné, un pantalon large à pinces en drap de laine et des derbys
Une chemise à fines rayures en popeline de coton, un pull à col châle, un jean et des mocassins.
Une chemise à carreaux, une écharpe oversize, un pantalon en tweed et des creepers
Un tee-shirt en coton imprimé sur une chemise à col cassé, un foulard, un jean et des converses
Au final, la veste d'homme de l'hiver 2009/2010 se veut donc plus comme un investissement à long terme (crise oblige), traversant les années sans se démoder et nous accompagnant aussi bien sur notre lieu de travail que lors de nos sorties en tous genres…
Par Lise Huret, le 20 avril 2009
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