Il est tout d'abord important de préciser que cette tendance est principalement destinée aux jeunes femmes de plus de 20 ans. Autrement dit, que toutes celles n'ayant pas encore soufflé leurs vingt bougies en profitent pour aller flâner en jupette. Pour les autres, les choses s'annoncent un rien plus compliquées...
En effet, si l'été rime souvent avec casualness désinvolte et dégaine bucolique, il arrive parfois que les hautes instances de la mode glissent quelques grains de sable au coeur de nos dressings bien huilés, en édictant une tendance allant à contre sens de nos envies premières.
Au fil des défilés printemps/été 2009 sont ainsi apparues des jupes aux longueurs plus que sages, à la coupe entravée et à la taille haute, forçant la modeuse à envisager une nouvelle forme de séduction subtile et ambiguë. Et si dans un premier temps le confort d'une mini-jupe corolle aurait pu la convaincre de tomber dans la facilité en occultant la nouvelle venue, le défi de se la jouer plus Ava Gardner que BB a fini par prendre le dessus.
Ceci dit, toute jupe flirtant avec la naissance du mollet n'en est pas pour autant un passeport vers une allure up-to-date. Il s'agit en effet d'opter pour des modèles ni trop prudes ni trop alambiqués, afin de pouvoir leur conférer assez de modernité pour briller cet été.
Chez Marc Jacobs, Lara Stone parvient à emmener sa jupe émeraude sur les sentiers du fashionnement correct grâce à un top épaulé et une accessoirisation décomplexée. Et si en pratique la jupe en cuir n'est guère des plus faciles à porter sous 35°C, il suffira d'opter pour une matière plus légère. On pourra alors lui appliquer la recette signée Marc Jacobs pour faire twister la longueur "en dessous du genou", en lui associant un tee-shirt épaulé, rayé et loose, une paire d'espadrilles compensées et quelques larges bracelets...
Par ailleurs, si le dress code Marc Jacobs joue sur la fantaisie trendy, chez Miuccia Prada on ose l'épure complète. En misant sur un camaïeu de blanc, l'italienne fait mouche, auréolant d'une fausse virginité la silhouette incendiaire de son modèle. La jupe galbant élégamment les hanches associée à un simple marcel flou confère en effet à l'ensemble plus de sexyness que n'importe quelle mini-jupe. On retiendra qu'un débardeur loose mêlé à une jupe mi-longue, entravée et joliment froissée, pourrait bien être l'une des tenues les plus racées à arborer cet été.
Néanmoins, le cas de la jupe mi-longue et entravée reste épineux. Il suffit en effet de peu pour que de subtilement sexy elle devienne soit ultra vieillotte, soit dramatiquement ringarde...
Ainsi chez Chloé, en associant couleur mastic et tissu semi-rigide sur le même modèle, Hannah MacGibbon condamne à l'oubli sa version de la jupe taille haute. Hors podium, ladite pièce aura le plus grand mal à sublimer n'importe quelle silhouette.
Enfin, si le mix and match d'imprimés est en vogue, il vaut mieux éviter d'accumuler les handicaps en mélangeant graphismes rétro et dress code potentiellement vieux jeu, comme chez Marni. En effet, à part sur une sublime liane italienne, on a du mal à visualiser de quelle manière ce genre de modèle pourrait s'avérer flatteur...
Par Lise Huret, le 03 juillet 2009
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Sans, ça tasse vite la silhouette à moins de mesurer 1m80!
Coco Chanel serait ravie de ce retour.