Empruntant à Schiaparelli son sens du détournement, aux brodeuses d'antan leur dextérité et à son père Pierre Le-Tan son univers littéraire, Olympia Le-Tan offre à la maroquinerie chic une recréation délicieusement surréaliste. Véritables accessoires trompe-l'oeil pour étudiante désireuse de conjuguer amour des belles lettres et passion de la mode, les pièces imaginées par cette ex-collaboratrice de Gilles Dufour chez Balmain s'avèrent bien plus novatrices que la majorité des "it" bags de saison.
Il faut dire qu'en décidant de s'inspirer des couvertures originales de plusieurs romans iconiques afin d'en parer élégantes minaudières et valises au doux parfum rétro, celle-ci ne pouvait que retenir l'attention. À une époque où les babioles fashion se révèlent trop souvent aseptisées, calibrées et dénuées de toute âme, il est en effet particulièrement agréable de tenir entre ses mains un accessoire passé sous les doigts habiles d'une couturière...
En grignotant peu à peu les artisanats locaux, la mondialisation nous pousse à succomber aux produits authentiques (d'autant plus si ceux-ci arborent comme ici l'étiquette "Fait à Paris avec Amour"). Ainsi, si la dernière version de l'iPhone comble effectivement la majorité de nos attentes, ce tout virtuel n'en finit pas moins par nous rendre addicts - ou tout du moins sensibles - aux ouvrages dont l'élaboration nécessite patience, application et dextérité.
Seul bémol à cette jolie initiative (qui a d'ores et déjà séduit son petit monde, voir ici et là) : lorsque le fait main se retrouve au sein du temple de la hypitude, celui-ci devient des plus inaccessibles. Comptez en effet plus de 1000 euros pour une simple minaudière...
Par Lise Huret, le 28 juillet 2010
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L'idée est ok originale et les broderies sont bien faite mais sérieux le prix est démesuré !
Donc Olympia Le Tan colle pour moi toujours au cliché que tu évoques dans ton intro !