Wanted : un néo sac seau
Si posséder un sac à main ne m'a jamais paru plus inutile, je me prends néanmoins régulièrement à rêver d'un petit compagnon qui accompagnerait mes futures sorties à Lisbonne. En ces temps de confinement, il est curieux de voir comme les envies évoluent et comme le désir de futilité peut soudainement se faire intense...
Face à la plage désertée de Cascais que j'aperçois en contrebas, j'essaie d'imaginer le sac qui répondrait à mes attentes. De la famille des sacs seau, il posséderait quelques traits de caractère marqués, un coloris classique, un volume restreint (je n'emmène rien d'autre avec moi que mes clefs, ma carte bancaire et mon téléphone) et une sangle me permettant de le porter au travers du buste. Un cahier des charges qui me mène tout naturellement vers Mansur Gavriel, une griffe new-yorkaise spécialisée dans les sacs seau qui séduisit massivement les modeuses il y a quelque années de cela. Alors que je découvre quelques minutes plus tard les nouveaux coloris et autres textures actualisant la dégaine du fameux "Bucket Bag", mon oeil est subitement attiré par le modèle "Pleated Bucket Bag". Il faut dire qu'avec son plissé rigide et ses allures de création design, ce dernier semble avoir été imaginé pour venir structurer la nonchalance de mes futures tenues estivales (ses lignes acérées contrebalanceront ainsi avantageusement la langueur de mes tee-shirts looses, chemises amples et autres baby dolls floues et vaporeuses).
Son classique camel ne demande par ailleurs qu'à s'accorder aux variations chromatiques de ma garde-robe : il apaisera ainsi l'aura militaire d'un kaki, chicisera un rose layette ou un vert lichen, complétera les camaïeux de teintes café au lait et composera des duos irréprochables en se mariant à du blanc ou à du bleu marine. Quant à son format "mini", il correspond à mes besoins, tout en fonctionnant sur le plan esthétique (ce qui est loin d'être toujours le cas lorsque les marques décident de produire une version miniature de leur modèle phare).
Pour finir, le fait que le plissé de son cuir me rappelle fortement celui de l'immense abat-jour sous lequel je m'asseyais enfant pour dévorer Raiders et Astrapi achève de me rendre ce sac hautement désirable.
Et si je sais que ses 615 euros le placent malheureusement pour moi dans la case "fantasmes", m'imaginer le posséder fait partie des petits plaisirs que j'aime m'octroyer ces temps-ci…
Sac seau Mansur Gavriel, 615€ chez Printemps.com
Par Lise Huret, le 22 avril 2020
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Au fait, tu as fait quoi de tes doudounes et bottes de neige canadiennes?
Je te souhaite de sortir rapidement du confinement (nous on doit attendre le 11 mai, et encore, ça va pas se faire d'un coup), et de pouvoir profiter de la plage en bas de chez toi.