Si pour le commun des mortels, porter plusieurs fois le même vêtement apparaît comme une évidence, il en va tout autrement au sein de la fashion sphère, et ce notamment entre le 8 septembre et le 5 octobre (période qui voit toute l'intelligentsia hype converger vers les principales places fortes de la mode).
Pendant quatre semaines, les Taylor Tomasi et consorts se doivent en effet de faire rêver les streetstylers à coups de looks enlevés, d'honorer les marques via quelques must have bien sentis et de cultiver leur image grâce à une succession de sans-fautes stylistiques. Certaines, à l'instar de Poppy Delevigne et d'Anna Dello Russo, vont même jusqu'à changer de toilettes plusieurs fois dans la journée...
Autant dire que l'élaboration des tenues portées lors de ce marathon fashion ne s'improvise pas. Car s'il est tacitement permis de s'enticher durablement d'un ou plusieurs accessoires (on pense notamment au fedora de Marina Munoz, aux escarpins Alexander Wang d'Hanneli Mustaparta ou encore au sac Boy de Caroline Sieber), hors de question de se voir shooter à plusieurs reprises avec le même vêtement créateur, et ce d'autant plus lorsque l'on est une des principales icônes du milieu...
Figure emblématique de la fashion sphère, l'ex-rédactrice en chef du Vogue Paris n'a pourtant pas hésité récemment à se glisser par deux fois dans la même jupe Givenchy, et ce non pas pour se rendre à tels ou tels rendez-vous informels, mais bien pour assister à deux des shows les plus prisés de ce mois de défilés : Alexander Wang et Gucci.
Loin de lui porter préjudice, ce choix vestimentaire place une fois de plus la téméraire Carine Roitfeld au dessus de la mêlée. Pourquoi s'empêcherait-elle en effet de porter cette création signée de la main de son protégé Riccardo Tisci, alors que cette dernière sied à merveille à son style dark et lui dessine une ligne parfaite ?
Forte de sa liberté retrouvée et du plébiscite unanime de la profession, celle qui a toujours crié haut et fort sa "haine" des sacs à main continue ainsi de bousculer les règles tacites du milieu. Et tant pis pour les streetstylers et autres ayatollahs du style...
Par Lise Huret, le 22 septembre 2011
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