Défilé Proenza Schouler - Automne/hiver 2012-2013

Entre expérimentations textiles de haut vol, volumes audacieux mais portables, citations asiatiques et lexique sportswear, l'opus automne/hiver 2012-2013 de Proenza Schouler se révèle incontestablement désirable. Un état de fait quelque peu parasité par des références un brin trop flagrantes aux dernières collections Celine et Balenciaga...
Défilé Proenza Schouler 2013
Comment ne pas s'interroger devant ce vestiaire Proenza Schouler multipliant les emprunts aux grammaires stylistiques de Nicolas Ghesquière et Phoebe Philo ? Car si puiser ses influences au sein de l'oeuvre des couturiers ayant profondément marqué l'histoire de la mode est aujourd'hui devenu chose courante, s'inspirer ouvertement de collections récentes reste un choix beaucoup plus contestable.

Oui mais voilà, Lazaro Hernandez et Jack McCollough ont beau renier ici plusieurs principes de base de la profession, leur collection n'en demeure pas moins largement saluée par les acheteurs et encensée par la critique. Il faut dire que les silhouettes de samouraïs urbains qui défilèrent ce mercredi 15 février ont de quoi séduire tous ceux frappés d'amnésie partielle...
Défilé Proenza Schouler 2013
Misant sur le mix techniques artisanales/références asiatiques/volumes oversize ou casual, cette collection se révèle il est vrai particulièrement attractive : des cuirs tissés aux vestes déstructurées à la carrure exagérée, en passant par quelques pantalons masculins surdimensionnés, mini-jupes "néo-portefeuille", chemises minimalistes, sweats vitaminés et broderies japonisantes, les créations du duo new-yorkais visent particulièrement juste.

Difficile en effet de résister aux ensembles revisitant la tenue de karatéka via une délicate palette de faux blanc, aux vestes de samouraï tantôt matelassées, tantôt ajourées et bordées de biais en cuir, aux blousons de biker et "mini-jupes obi" alliant différents tissages de cuirs, aux pull-overs en tricot futuriste ou encore au duo aussi chic que désinvolte composé d'une blouse XXL ouverte dans le dos et d'une mini-jupe en satin...
Défilé Proenza Schouler 2013
Les références au pays du soleil levant se font par la suite plus insistantes, via l'apparition de soies matelassées brodées d'oiseaux de paradis magnifiant blousons teddys (que n'aurait sûrement pas renié Ryan Gosling dans le film "Drive"), sweats et mini robes "armures" saisissantes de raffinement. Sans parler des délicats brocarts recouvrant les vestes kimono girly urbaines.

Entre cuir sublimement ouvragé, pièces casualwear élaborées, looks intenses et traitement habile du champ lexical de l'Extrême-Orient, nul doute que les Proenza Schouler n'auront aucun mal à remplir leurs carnets de commandes. Reste à savoir si Nicolas Ghesquière et Phoebe Philo exigeront des royalties...
Par Lise Huret, le 16 février 2012
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10 commentaires
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MeltIl y a 12 ans
je crois que c'est le seul défilé acceptable ...ptète Marchesa , sinon NY est décevant de l'ensemble je trouve. Je n'ai pas assez l'oeil pour repérer le viol du copyright par contre :s:s
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mimiIl y a 12 ans
Hype d'accord avec cette analyse.
C'est trop beau mais c'est fort fort inspiré de Balenciaga et de Céline.
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....Il y a 12 ans
Bon là Coco, on est en osmose apparemment!
A la vue des premières images de la collection, je me suis dite "BALENCIAGA + CELINE".
Les références à Balenciaga sont tellement visibles que ça fait mal à la tête. Cette collection fait écho à mon commentaire sur le show Marc Jacobs inspiré par Junya Watanabe...OUPS, Anna Piaggi!
Comme je le disais, les références sont tellement visibles qu'on peut les citer: Hiver 2004,étés 2012 et 2011.
Mais, il est fort de constater que la collection est efficace. Toutes les pièces sont commerciales et à la fois intéressantes. De plus, pas de coté prétentieux comme chez Wang ou Jacobs. Ça va à l'essentiel. C'est surement l'une des meilleures collections New-Yorkaise (avec Philip Lim et Victoria Beckham).

Je me demande quelle tête fera Nicolas Ghesquiere en voyant une collection "Hommage" aux siennes...Remarque, il doit avoir l'habitude d'être copié, tellement c'est une habitude chez les designers présentant à New-York.
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ZoéIl y a 12 ans
Sympa ce défilé Balenciaga! hihihihihihi
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maelleIl y a 12 ans
Balenciaga peut être mais du Balenciaga comme j'aimerais en voir plus souvent chez Nicolas Ghesquière.
Je m'explique Ghesquière a de très bonnes idées mais depuis plusieurs saisons c'est très peu portable ce qu'il fait.
Lazaro Hernandez et Jack McCollough se sont ok fort inspirés de lui et de Céline mais leur collection à eux est IMMEDIATEMENT désirable. C'est un crush a chaque passage difficile d'en dire autant pour les autres. Ils ont peut-être tout simplement dépasser leur maitre.
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AndreaIl y a 12 ans
Absolument d'accord avec Maelle
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EDEMIl y a 12 ans
l'inconscient collectif, surtout à notre époque, ou nous sortons tous dans les même endroits...lisons les mêmes livres, en gros avons les mêmes influences: cela fait qu'on a un peu près envie des mêmes choses aux mêmes moments. Et que les créateurs ont un peu près les mêmes idées en même temps... Bon cette collection est à la limite du contre exemple de ma théorie. Mais même si on voit en quoi elle est similaire des vestiaires céline et balenciaga, elle s'inscrit aussi dans la continuité du style P-S... et comme d'hab, c'est brillant.
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sylviaIl y a 12 ans
C'est honteux de produire un tel défilé! Quel est l'intérêt de s'appeller crétaeur si c'est pour singer à l'identique des créateurs. Les Proenza Schouler sont assez coutumier de la citation, mais il le faisaient plus subtilement et d'ailleurs, il est tout à fait normal qu'un designer se nourrissent d'autres designer : c'est comme dans tout courant artistique, on est dans la continuité ou dans la réaction pour faire avancer le propos...
Il est étonnant de voir qu'un écrivain copiant un autre écrivain crée un énorme scandale : on ne touche pas à la littérature c'est un art sacré... Et il est étonnant de voir comme en mode tout le monde s'en fout alors que les coutuirers sont aussi des auteurs à part entière!
Quand on cite fortement, on appelle ça de l'intertextualité pour les livres : ce que Proenza a souvent fait
Quand on fait du copie-coller, on appelle ça du plagiat : ce que Proenza a délibérément fait pour cette collection...
Quelle indigence!
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lablondeIl y a 12 ans
Le meilleur défilé de new-york, et de très loin.

C'est vrai que le côté plagiat est incontestable, mais qu'est-ce que c'est beau ! Et en plus c'est très portable.
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CohibaIl y a 12 ans
Les silhouettes avec les mini-jupes portefeuille sont vraiment inspirées de Balenciaga, mais irrésistibles, il faut bien le dire.
Mais c'est vrai que c'est décevant, en comparaison des collections précédentes (notamment celle de cet hiver, une merveille !) dans lesquelles Proenza Schouler avait vraiment imposé son identité.
Les matières orientales sauvent quand même la mise.
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