Des créations résultant d'une savante alchimie entre désir de douceur, questionnement de la matière et références graphiques à la série Zuma du photographe John Divola (à l'instar de leur père spirituel Nicolas Ghesquière, les Proenza Schouler ne manquent jamais de se référer au monde de l'art). Et si à première vue les manteaux oversize, tailleurs bouclettes et autres volumes à la Cristobal Balenciaga peuvent sembler un brin trop sages, ce n'est que pour mieux nous surprendre via des matières innovantes et raffinées ayant nécessité plusieurs mois de recherche.
C'est ainsi qu'aux cuirs d'autruche se mêlent vestes en laine bouclette tissées de fines lanières de cuir, affolantes robes du soir en dentelle nouvelle génération (confectionnée grâce à la technique du soudage par ultrasons), mais aussi tops en cuir perforé imitant l'aspect du tweed. Ajoutez à cela une légère pointe de "rock&roll attitude" via des toilettes entièrement recouvertes de longues et fines chaînettes, de subtils clins d'oeil aux sixties, un colorama noir et blanc savamment éclairé de quelques pointes de menthe et de pêche ainsi que des tenues de cocktails osant mixer jupe à plumes et pull-over faussement casual et vous obtiendrez une collection à première vue moins percutante que les précédentes, mais dont la maturité insolente et la grammaire néo-classique forcent néanmoins le respect...
Par Lise Huret, le 14 février 2013
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