Dès le premier passage du défilé, Stella McCartney donne le La : ici, point d'artifices superficiels, de vêtements importables ou de coupes entravantes ; à la ville comme à la campagne, la femme Stella McCartney s'habille juste, empruntant au vestiaire masculin son pragmatisme, aux classiques leur élégance intemporelle et à la modernité quelques audacieux détails.
Télescopant bleu roi vif et tweed brit', les manteaux se pensent ainsi en mode oversize et double face, tandis que les pantalons boyish se taillent dans des soies tantôt damassées, tantôt sagement uniformes. De leur côté, les pull-overs tricotés dans la plus pure tradition des îles d'Aran arborent volumes protecteurs et motifs sophistiqués (cf. les arabesques fleuries ornant aussi bien blouses, chemises et pantalons du show).
Par la suite, c'est une grammaire bien moins unisexe qui fait irruption sur le podium. Arrondissant généreusement les hanches des manteaux, tailleurs et autres ensembles de maille, celle-ci dessine alors des silhouettes au glamour aussi minimaliste que sculptural.
À ces lignes courbes succèdent enfin de chaleureux patchworks de tweeds, apaisant à merveille le rose fluo de quelques pantalons XXL. Des patchworks qui se muent rapidement en robes puzzle mêlant - avec une girliness assumée - tweed stretch, soie bleu roi, néoprène nacré, jupes quilles et découpes sporty.
Entre tailoring parfait, coloris forts, maille ultra addictive, petites robes efficaces et manteaux oscillants entre tradition et modernité, la dernière collection Stella McCartney nous donne irrésistiblement envie de la mixer tous azimuts avec les basiques de notre garde-robe...
Par Lise Huret, le 06 mars 2012
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