Il faudra cependant attendre le septième passage du show pour découvrir la silhouette Balenciaga de saison : une "cape" cropped accompagnant une jupe à volant asymétrique. Une silhouette forte - entre pulsion minimaliste et détails hispaniques - faisant honneur à la vision moderniste de la féminité de Nicolas Ghesquière. Ce n'est cependant pas cette dernière qui apparaît la plus susceptible de séduire les acheteurs, les looks suivants se révélant - pour la plupart - bien plus désirables et faciles à vivre. On pense notamment aux robes de pensionnaires revisitées en mode dissymétrique, puis déclinées en sages micros jupes accompagnées de tops de première communiante ou de chemisettes en cuir.
Peu après, les looks de collégiennes catholiques cèdent la place à des ensembles en tweed et dentelle pudique pour jeune fille de bonne famille, qui ne tarderont pas à s'encanailler au contact de néo-brassières. Aux tailleurs et autres uniformes faussement stricts succèdent alors des toilettes à l'énergie juvénile où se rencontrent fin pull en crochet et jupe plissée, le tout évoluant par la suite vers des tenues plus sophistiquées, où flammèches de cuir composent de savants et souplissimes puzzles. On regrettera simplement qu'à cette envolée créative, Nicolas Ghesquière ait jugé bon d'associer des détails "barbelés" un brin trop premier degré...
Si elle s'avère légèrement plus commerciale que d'ordinaire, cette collection n'en manque pas pour autant d'idées novatrices. Comme si, après avoir recherché la conceptualité à tout prix, Ghesquière tentait désormais de trouver le juste milieu entre sensibilité avant-gardiste et dimension prêt-à-porter...
PS : Omniprésente, la médaille de baptême gagne ici en "légitimité fashion".
Par Lise Huret, le 27 septembre 2012
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