Après avoir été longtemps réfractaire à tout autre produit de maquillage qu'un tube de mascara, je n'ai jamais autant fréquenté les allées de Sephora que ces dernières semaines. Et si le fond de teint me fait toujours horreur et que mes pas continuent de me guider plus souvent au rayon "crèmes de soin" que "make up", blushs et discrètes ombres à paupières n'en revêtent pas moins à mes yeux une nouvelle désirabilité. J'aime en effet désormais m'amuser à ombrer légèrement mon regard et à souligner mes pommettes via un fin voile de poudre pigmentée.
J'ai beau trouver Monica Belluci sublime, je n'en suis pas moins heureuse de posséder une morphologie moins pulpeuse : autant je me sens à l'aise dans des tenues tomboy, autant les toilettes mettant en valeur les atouts féminins me paralysent. Oui mais voilà, en me dotant de nouvelles courbes, la grossesse me fait actuellement entrevoir une facette inédite de moi-même. En m'essayant peu à peu au "moulant" (une démarche que je m'étais toujours refusée), je réalise en effet à quel point cet épanouissement du corps - que j'ai pu juger un temps inesthétique - était porteur d'une beauté à la fois pleine et solaire qu'il était grand temps que j'exploite.
À l'instar du make-up, les bijoux n'ont jamais vraiment focalisé mon attention (à l'exception de ceux que l'on m'offre, qui revêtent alors une signification particulière). C'est donc avec étonnement qu'une fois de retour sur Paris, les vitrines de bijoux anciens m'apparurent plus attractives que celles de la confiserie Käramell. Et si je n'ai pas encore sauté le pas, je sais que je finirai un jour ou l'autre par craquer pour l'un des camées entrevus chez Bottazzi et Blondeel...
Par Lise Huret, le 19 avril 2013
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