Oubliés ainsi photos de groupes, coiffures destroy et autres poses conceptuelles : c'est une Kristen McMenamy apparaissant seule dans une ambiance hitchcockienne léchée que choisit ici de shooter Klein. Une mise en scène épurée - mais non dénuée d'émotion - dont émane une tension fascinante, quasi hypnotique.
On note au passage que le choix de ne pas montrer le visage du top américain est tout sauf anodin, le photographe cherchant à conférer un maximum d'impact aux créations sculpturales d'Alexander Wang. Moins austère que le défilé Balenciaga de février dernier, mais se réclamant néanmoins de cette sobriété radicale saupoudrée de modernité urbaine développée par le designer new-yorkais depuis son arrivée à Paris, cette campagne à la fois exigeante et parfaitement lisible confirme l'impression générale : Wang est bel et bien à sa place chez Balenciaga...
PS : On salue l'humilité du designer, qui nous livre ici une campagne certes forte, mais ne cherchant pas à défrayer la chronique, comme put le faire récemment Hedi Slimane en convoquant chez Saint Laurent des personnages tels que Marilyn Manson et Courtney Love.
Par Lise Huret, le 07 juin 2013
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sinon je trouve la campagne vraiment au sommet de ce qui peut se faire en matière d'austère et d'impersonnel. Ca s'adresse vraisemblablement à un public très ciblé et informé.