Oui mais voilà, à en juger par les échecs successifs de mes virées shopping, cette équation s'annonçait quasi impossible à résoudre : trop étroits, trop courts, pas assez généreux, bizarrement coupés, jamais totalement sobres, les dizaines de pull-overs essayés chez Zara, Eric Bompard, American Vintage, Claudie Pierlot et autres Vanessa Bruno Athé se sont tous révélés décevants.
Un constat d'échec qui me poussa à analyser froidement la situation. Pourquoi était-il si difficile de trouver un remplaçant à ce pull bleu marine m'ayant certes fidèlement suivie depuis plusieurs années, mais qui n'avait à priori rien d'exceptionnel ? Rien, si ce n'est peut-être sa provenance : le placard de mon frère...
Tout à coup, la lumière se fit : si je ne trouvais pas le pull de mes rêves, c'est tout simplement que je ne le cherchais pas au bon endroit ! Le modèle que je désirais était en réalité une pièce masculine, que je ne pourrais trouver qu'au sein d'une boutique homme...
Après en avoir discuté un peu autour de moi, je me résolu donc à aller faire un tour chez APC homme, que l'on m'avait recommandé pour ses pulls à la carrure unisexe (inutile de tenter ceux de chez Hackett, où je flotterais même dans la plus petite taille, l'idée étant ici non pas de me glisser dans un pull trop grand, mais plutôt dans un modèle tomboy susceptible de flatter la dimension androgyne de mes looks). A la vue des pièces en maille studieusement pliées et des volumes des sweats suspendus sur les portants, un frisson me saisit : j'étais enfin au bon endroit !
J'essayai alors deux pull-overs, l'un aux emmanchures raglan dont la simplicité parfaite et la longueur idéale sonnaient pour moi comme une évidence, l'autre torsadé et boutonné sur l'épaule dont la dégaine "matelot" comblait mes envies de lainages bretons. Vu le prix très conséquent desdits pulls (250 euros), il me fallait cependant choisir. J'optai finalement pour le second, qui me dégageait bien le cou et dont la composition 100% laine me semblait plus fiable sur le long terme que le coton épais du premier.
Je ressortis de la boutique avec le sentiment que le rayon homme serait désormais mon terrain de jeu privilégié, mais aussi avec la conviction d'avoir trouvé là l'un de mes principaux basics de ces prochaines années. Je m'imaginai ainsi déjà le porter avec mes duos fétiches, à savoir slim noir déchiré/caban, jupette en broderie anglaise/bottines plates à lacets, short en denim/perfecto ou encore trench olive/slim bleu délavé...
Par Lise Huret, le 26 février 2014
Suivez-nous sur , et