Coupée du monde extérieur et entourée d'ondes bienveillantes, j'opte rapidement pour un uniforme minimaliste constitué d'un short en jean et d'un haut de maillot de bain. Ainsi (dé)vêtue, tout devient alors plus intense, de la caresse du soleil à la sensation de fraîcheur procurée par l'herbe sous mes pieds, en passant par le souffle tiède de la brise et le contact de la peau de mon bébé...
Totalement affranchie de la nécessité de "penser" mes vêtements, je me sens étrangement bien. Moi qui ne me promène jamais en lingerie chez moi et qui n'avais jusqu'ici jamais envisagé faire la cuisine en bikini, je me surprends à m'épanouir au contact du dress code de Robinson Crusoé.
Comme si, après des années passées à bouder mon corps, à éviter de le regarder dans la glace et à tout faire pour dissimuler ses imperfections, j'osais enfin le vivre pleinement. Non plus comme un costume mal taillé, mais comme un compagnon précieux et beau dans son unicité, comme une interface sensorielle avec le monde extérieur, comme un allié.
Et si au bout de cinq jours de jeûne vestimentaire, mon esprit finit par se rebeller en me poussant à faire la liste des pièces dont j'avais follement envie pour cet été, cette cure initiatique aura été pour moi l'occasion de comprendre que mon corps était mon premier vêtement. Un vêtement dont il fallait que je sois fière et dont je me devais de prendre soin...
Par Lise Huret, le 07 juin 2014
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A refaire ! ;)
Bon week-end Lise !