Persuadée qu'il était préférable de dissimuler celui-ci pour ne pas alourdir ma silhouette, je n'ai eu de cesse depuis mon adolescence de boycotter chaussures basses et escarpins classiques au profit de bottes, bottines et autres sandales montantes dissimulant l'objet de mes contrariétés.
Obnubilée par cette partie de mon corps, j'en oubliais les règles fondamentales régissant le bien-aller de la silhouette, et en particulier celle consistant à éviter de couper la jambe. Chaussée été comme hiver de Doc Martens, de boots de motard ou de converses montantes, j'avais l'impression de dompter au mieux ces chevilles rétives.
Oui mais voilà, à force d'observer mon reflet dans la glace en pied de mon ascenseur, je me mis peu à peu à douter de la pertinence de ces boots cisaillant mon mollet au premier quart. J'avais envie de légèreté, de peau apparente, de sensualité subtile : autant de choses que mes Doc Martens étaient incapables de m'apporter.
Il me faudra cependant attendre de recevoir les fameuses baskets Veja Felicité pour voir enfin se déchirer le voile qui obscurcissait jusqu'ici mon jugement. Enfilées sans chaussettes avec un slim 7/8, celles-ci me firent réaliser l'évidence : j'avais joué contre mon camp des années durant. Désormais dévoilés, cheville, malléole et naissance du mollet offraient en effet à ma silhouette un élan inédit.
Depuis, j'ai rangé ma collection de boots et projette de m'offrir une paire de New Balance, de nu-pieds dorés et d'escarpins noirs. Mais j'ai aussi et surtout décidé d'arrêter d'exclure d'office certaines pièces a priori peu compatibles avec ma morphologie...
Par Lise Huret, le 20 juin 2014
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je suis intimement convaincue que les chevilles, le cou et les avant-bras sont nos meilleurs atouts.
L'été c'est facile, mais l'hiver la tache devient plus ardue et c'est encore bien plus charmant