Quelle que soit leur genèse, ce genre de bijoux me fascine tant aux doigts d'une autre qu'aux miens. Ils sont autant de souvenirs portatifs auxquels il suffit de jeter un regard pour s'évader. Des souvenirs réels ou fabriqués qui permettent d'insuffler au quotidien une subtile touche de romantisme.
J'aime par ailleurs lorsque leur valeur sentimentale prend le pas sur les diktats des tendances. Leur accumulation permet alors de créer d'insolites entrechocs, plus forts et poignants que n'importe quelle superposition artificielle de bijoux en vogue.
Et si jusqu'à récemment, seule ma fine alliance ornait mon auriculaire, ce n'est aujourd'hui plus le cas. Grâce à la générosité de mes parents, celle-ci est désormais accompagnée de la bague de fiançailles de mon arrière grand-mère. Avec son solitaire monté de manière un brin désuète et nimbé de l'aura de mon aïeule (une femme d'ambassadeur à la vie trépidante), ce bijou est pour moi un passeport pour d'infinies rêveries teintées de mélancolie.
J'espère qu'il sera bientôt rejoint par d'autres compagnons aussi inspirants. Je fais pour cela confiance aux voyages impromptus, au hasard bienveillant, aux rencontres imprévues...
Par Lise Huret, le 06 janvier 2015
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Cette bague renferme à elle seule les caresses, la beauté et les souvenirs qui me lie à ma mère.
Elle est là la puissance du bijou. Dans la mémoire qu'il renferme. Mémoire que l'on devine, que l'on invente ou qu'on essaie de porter avec soi.