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Chronique #51 : Le paradoxe du complexe
Lorsqu'ils sont liés au physique, les complexes sont souvent prétextes à maints stratagèmes visant à dissimuler l'objet de notre désamour, l'idée étant de cacher à tout prix les parties de notre corps que l'on ne juge "pas montrables", "trop comme ceci" ou "pas assez comme cela"...
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Et si j'ai toujours trouvé cette gymnastique contraignante, je mis longtemps à réaliser à quel point elle était contre-productive. Ce n'est que lorsque Julien commença à me faire remarquer le ridicule de certaines situations - comme le port d'une écharpe en plein mois de juillet… - que je me mis à regarder la réalité en face.
Alors qu'elles étaient sensées atténuer mes complexes, mes différentes manies vestimentaires faisaient en réalité pire que mieux :
Depuis, la grossesse, la maturité et l'acception de moi-même sont passées par là, et c'est avec beaucoup de tristesse que je repense à celle que je fus pendant toutes ces années, lorsque je ne considérais mon corps que comme un ensemble de défauts à dissimuler à tout prix.
Aujourd'hui, je considère chaque partie de mon corps comme légitime. Je ne me focalise plus sur tel ou tel point de ma morphologie, je m'envisage avant tout comme un ensemble. Et cela me fait un bien fou. Je marche heureuse et légère dans la rue et je sais que si je n'ai pas changé physiquement, mon allure elle a évolué. Le fait d'aimer et d'habiter son corps change tout...
Par Lise Huret, le 05 juin 2015
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