Chronique #92 : Résolutions estivales
S'il est généralement de coutume de prendre ses bonnes résolutions à l'orée d'une nouvelle année, c'est pour ma part au fil de l'été qu'émergent mes envies de renouveau, de changements, de nouveaux horizons...
Prendre des cours de secourisme
Juste avant de partir à Paris, un matin où je conduisais Charles à la crèche, j'ai été témoin du malaise d'un "homeless". Alors qu'un autre passant composait le 911, je réalisai que je n'étais d'aucune utilité face à cet homme. J'aurais voulu savoir comment le positionner, comment le soulager, comment l'aider tout simplement... Quatre jours plus tard, Charles manquait de s'étouffer avec une coquillette non cuite. Depuis ce jour, mon inutilité face aux situations de crise est devenue pour moi totalement inacceptable. En septembre, je suivrai ainsi avec Julien les cours de secourisme dispensés par la Croix-Rouge canadienne. Espérons que d'ici là mon ignorance en matière de massage cardiaque ne portera préjudice à personne...
Consommer les Stories avec modération
J'ai beau reprocher aux Stories d'Instagram de flatter nos penchants voyeuristes, je n'en suis pas moins devenue totalement accro au fil des mois. Une addiction qui révèle malheureusement à double tranchant. Je pense notamment au compte de la griffe Heimstone, qui me fascine et m'abîme en même temps, tant la vie "cool" qu'Alix Petit y montre me fait envie. Une envie totalement stérile que j'ai décidé de combattre en me désabonnant - je l'espère définitivement - de ces comptes grignotant peu à peu mon estime de moi...
Combler mes lacunes en anglais
Nous avons beau vivre dans une province anglophone, le fait de travailler de chez nous sur un site 100% francophone ne nous permet pas de pratiquer notre anglais comme il le faudrait : hormis les discussions avec les maîtresses de Charles, les commandes au restaurant et les échanges succincts avec les concierges de notre immeuble, les occasions de parler dans la langue de Shakespeare ne sont pas légion. Et si cela ne porte pas préjudice à Julien (il est bien plus à l'aise que moi en anglais), je ressens pour ma part une grande frustration. Je ne compte en effet plus les fois où j'ai buté sur un mot ou massacré la syntaxe d'une phrase. Sans parler de mon accent… Bref, il est grand temps pour moi de m'attaquer au problème. Après avoir passé au scanner l'offre locale en matière de cours linguistiques, j'ai fini par arrêter mon choix sur un jumelage anglophone/francophone (à raison d'un rendez-vous par semaine) proposé par le Centre Francophone de Toronto. Wait and see !
Me mettre à l'escalade
Un peu de yoga, un peu de barre au sol, un peu de cardio, un peu de muscu : si ma routine sportive est de mieux en mieux rodée, il lui manque néanmoins cette petite dose de fantaisie qui permettrait de la rendre plus attractive. Or, depuis qu'une amie pratiquant l'escalade en salle m'a parlé de cette discipline, j'ai bien envie de tester la grimpette façon Tomoa Narasaki. Je me dis en effet que cette activité mêlant force, souplesse, prise de risque et objectif à court terme - atteindre le haut du mur - pourrait bien me plaire. À suivre !
Définir un projet de vie à moyen terme
On a beau s'ancrer petit à petit sur le sol canadien, il suffit qu'un ami nous dise "Toronto ? Mais je ne comprends pas… Avec votre boulot vous pourriez vivre n'importe où ! Sur une île paradisiaque par exemple…" pour que je me mette à faire tourner la mappemonde dans ma tête à la recherche d'une nouvelle destination. Car si le copain en question ne se rend pas compte que les pays alliant accès à internet haut débit, système scolaire correct, visa accessible, sécurité et administration anglophone ne sont pas si nombreux, force est de constater que je suis - et resterai - un éternel électron voyageur. Pour autant, ma vie d'adulte, d'épouse et de mère m'oblige à trouver un compromis entre réalité et envie d'ailleurs. Nous avons donc décidé de rester les trois prochaines années à Toronto (le temps pour Charles de maîtriser parfaitement l'anglais et pour nous d'acquérir la nationalité canadienne), avant de repartir probablement vers d'autres cieux. À nous dès lors de savourer pleinement notre vie en Ontario (c'est toujours plus facile lorsque l'on sait que l'on va partir un jour) et de profiter des vacances de Charles pour sillonner le monde afin de trouver notre prochain port d'attache. Une perspective à la fois stabilisatrice et euphorisante qui m'apaise au plus haut point...
Par Lise Huret, le 04 août 2017
Suivez-nous sur , et
Les terme sans-abris ne convient pas ?