Fashion week de New York - Printemps/été 2019
Préférant les partis pris politiques aux recherches stylistiques, la fashion week de New York s'essouffle. Voici néanmoins ce que nous pouvons en retenir...
A la fois portable et propice à moult digressions stylistiques, le duo jupe/pull long inspire les passages les plus seyants des shows Marc Jacobs et Calvin Klein. Décliné chez l'un sur une tonalité très "eighties Saint Laurent" (voir ici et là) et chez l'autre dans un esprit "cosy subtilement ironique" (ici et là), ce tandem parvient - à défaut d'être novateur - à renouveler le genre avec finesse et modernité. Anna Dello Russo s'essaie au photobombing (voir ici).
Entre pull-overs pour touristes en goguette sur la côte californienne (voir ici et là) et imprimés floraux manquant cruellement d'élégance (voir ici), l'excès de références premier degré parasite de manière dommageable la collection Michael Kors.
Alors qu'on la croyait en train de tenter sa chance à Hollywood, Tavi Gevinson fit une apparition surprise sur le podium de la griffe CDLM. De son côté, Lourdes Leon (la fille de Madonna) s'est elle aussi essayée au mannequinat, cette fois-ci chez Gypsy Sport...
Coupées dans des étoffes relativement simples (coton, jean…) et produites en Amérique, les pièces de la collection Proenza Schouler afficheront en boutique des prix nettement moins élevés que d'ordinaire. Dommage que ces dernières manquent une fois de plus cruellement de fashion appeal (ici et là)...
Giovanna Engelbert fait rimer mode pointue et grossesse (voir ici et là). Entre combinaison en néoprène pour jeune diplômée en quête de sensation forte (voir ici), prom dress apparaissant écrasée par une nuit torride passée sur la plage (voir ici) et références marquées au film "Les Dents de la mer" (voir ici), Raf Simons continue de sonder les entrailles de la pop culture américaine.
A l'occasion des 50 ans de sa griffe, Ralph Lauren offre un shoot de multiculturalisme à son univers 100% américain en optant pour des mannequins aux origines diverses (voir ici, ici, ici et là).
Aussi excentrique soit le travail de Jeremy Scott, il n'en parvient pas moins chaque saison à produire une ou deux mignardises fashion qui feront systématiquement mouche auprès des fashionistas. Le printemps/été 2019 ne fait pas exception à la règle : ses sweat-shirts et autres tee-shirts Popples seront à n'en pas douter des best-sellers.
Tom Ford renoue cette saison avec ses années Gucci en proposant des silhouettes sensuelles et portables. Le duo jupe fourreau esprit lingerie/blouson un brin large en peau luxueuse (voir ici et là) ne devrait pas laisser indifférentes les groupies du designer texan...
Entre taille gainée et volume démarrant bas sur les hanches, la coupe des jupes Marc Jacobs apparaît particulièrement flatteuse (voir ici et là). Cette saison, Rihanna prend le contrepied de l'univers Victoria's Secret en faisant défiler pour sa nouvelle marque de lingerie "Savage&Fenty" des femmes de toutes morphologies et de toutes origines (voir ici, ici et là). En embrassant ainsi la tendance "body positive", l'astucieuse businesswoman répond à une demande massive et jusqu'ici non satisfaite. Un positionnement qui lui assure d'ores et déjà un franc succès.
En reconvertissant leur progéniture en porteur d'éventail, en accessoire fashion ou en faire-valoir, certaines fashionistas prennent le risque de s'attirer les foudres des services sociaux…
Si l'on en croit le "bag code" des filles Proenza Schouler (voir ici), ces dernières vivent apparemment dans un monde idéal où les pickpockets n'existent pas…
Chez Coach 1941, les accessoires se la jouent mutants (voir ici, ici et là).
Chez Derek Lam, on note que le camel se marie fort bien au rose Barbie (voir ici).
PS : Plus authentique que ses congénères, ce look streetstyle est de loin mon préféré.
Par Lise Huret, le 14 septembre 2018
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Et j'ai l'impression que ce n'est pas qu'au défilé Ralph Lauren que le multiculturalisme était de mise, j'ai trouvé les photos streestyle d'une plus grande diversité