Golden Globes 2019 : ce qu'il faut retenir
Entre all-over léopard, cheveux bleutés et fourreaux en tous genres, la dernière cérémonie des Golden Globes fut l'occasion de voir le gotha de l'industrie du cinéma sur son 31. Passage en revue de ce qu'il faut retenir de l'édition 2019 de cet événement hautement prisé par les maisons de couture et autres griffes de mode...
Le carré vaporeux de Lucy Boynton et la beauté de Rachel Weisz ne parviennent pas éclipser le manque de chien de leur toilette Céline (voir ici et là) revisitée en mode "red carpet" (voir ici et là).Lady Gaga n'a pas résisté à l'envie de twister sa majestueuse robe de bal Valentino Haute Couture et a opté pour une teinture capillaire en harmonie avec cette dernière (voir ici).
Aussi raffinée que peut être une guipure, la manière dont elle est traitée n'en peut pas moins lui faire perdre tout panache, comme nous le prouve - à ses dépens - Emily Blunt dont le bas de la toilette Alexander McQueen évoque aussi bien une poignée de guirlandes de Noël réalisées par une classe de primaire que quelques haillons luxueux (voir ici).
Chanel continue d'échouer à magnifier celles qui, pour d'obscures raisons, s'obstinent à se glisser dans les créations de la rue Cambon (Janelle Monae).
En pleine ascension hollywoodienne, l'actrice britannique Jodie Comer continue de travailler son image de caméléon fashion en se glissant dans une toilette Ralph & Russo faussement austère (voir ici). Donnant l'impression d'être aussi sereine qu'épanouie, Julia Roberts irradie dans son ensemble Stella McCartney à la saveur hybride (voir ici).
En admirant la ligne de la robe Monique Lhuillier portée par Amber Heard, on regrette que le gimmick de la taille descendue ne soit pas plus utilisée par les designers, tant il permet de créer de jolies silhouettes (voir ici et là).
En découvrant la robe violette brodée d'étoiles premier degré de Melissa McCarthy et la toilette "rouge shocking" de Chrissy Metz, on se demande si les couturiers prendront un jour le temps d'imaginer des robes capables de flatter les morphologies dérogeant aux canons hollywoodiens.
Au vu des effets d'optiques peu flatteurs qu'il génère, on a du mal à comprendre pourquoi certaines griffes s'obstinent à faire appel au gimmick consistant à descendre plus que de raison la ligne d'empiècement du corsage (Claire Foy en Miu Miu).
Face à la toilette Givenchy de Julianne Moore, nous pouvons soit faire abstraction du devant de ladite robe et nous dire que le dos de celle-ci sauve l'ensemble, soit avaler un Xanax afin d'accepter la schizophrénie passagère de Clare Waight Keller, qui nous livre ici une robe ingénieuse côté pile et soporifique côté face… Si sa beauté opaline, son sourire à la Julia Roberts et son rôle dans "Princesse malgré elle" nous donneraient envie de passer à Anne Hathaway n'importe quelle sortie de route stylistique, force est néanmoins de constater que le léopard décliné en mode "robe de bal" n'est pas du meilleur effet (voir ici et là).
On regrette que Nicole Kidman semble penser que posséder une silhouette filiforme permet de s'affranchir de toute subtilité. Son fourreau à la coupe sans histoire et à la teinte jurant avec le tapis rouge de la cérémonie en manque en effet cruellement (voir ici et là).
Entre traîne, plumes et sequins, le bon sens impose de choisir. Et pourtant… (Debra Messing).
Bien consciente que son fourreau iridescent l'autorise à faire sobre sur le reste de son look, Thandie Newton opte pour une coiffure naturelle et volumineuse contrastant joliment avec sa silhouette longiligne (voir ici).
On a beau comprendre l'envie de simplicité efficace d'Amy Adams, son fourreau Calvin Klein n'en demeure pas moins un brin trop aseptisé pour réhausser son allure et susciter notre enthousiasme (voir ici). Kate Mara s'essaie au décolleté "Alerte à Malibu" (voir ici).
Au vu de l'allure "célébration du sabbat à Salem" de la tenue de Jessica Chastain, force est de constater que le satin noir est un ami qui ne nous veut pas que du bien (voir ici).
La notion de proportion ne semble pas être la préoccupation première de la griffe Moschino (voir ici).
Outrageusement chic dans sa cape de "chanoine hepburnien", Glenn Close fait de ses 71 printemps une épiphanie (voir ici).
A trop vouloir réinterpréter le smoking, on finit par en dénaturer l'ADN et à le déposséder de son chic intrinsèque... (Dior).
Après son apparition glaciale aux derniers British Awards, Rosmund Pike continue de jouer la froideur sexy en création goth/bondage Givenchy (voir ici et là).
Par Lise Huret, le 08 janvier 2019
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Concernant le fourreau Calvin Klein d'Amy Adams : cheveux noués en chignon bas + paire de boucles d'oreilles ostentatoires, et le tour était joué...