Salle de sportSalle de sport

Chronique #117 : Les filles de la salle de sport

Lassée par mes joggings quotidiens et légèrement déçue par mes séances de coaching, j'ai récemment décidé de retenter la salle de sport, l'idée étant de suivre des cours différents chaque matin à 6h30. Et si je savais par avance que ce nouveau rythme correspondrait parfaitement à mes attentes, j'avais oublié à quel point les abonnées d'une salle de sport un brin branchée pouvaient constituer une galerie de portraits hauts en couleurs. En voici un petit aperçu…
Salle de sport

La diva affûtée


Elle arrive sur les coups de 6h15, aussi fraîche qu'un pissenlit en plein champ. La cuisse ferme moulée dans un legging technique, les baskets super profilées et la casquette vissée sur la tête, cette jeune brune de 25 ans n'accorde pas un regard à celles qui l'entourent et s'octroie d'autorité le meilleur emplacement (face au miroir à quelques pas du prof). Loin derrière, je ne peux m'empêcher d'être fascinée par cette casquette qui ne bougera pas d'un millimètre durant la séance et qui, à défaut de protéger d'un soleil inexistant, ne fait qu'accentuer l'air terriblement hautain de sa propriétaire.  

La naturiste occasionnelle


Le pas souple, les boucles opulentes et le creux des reins marqué d'un minuscule tatouage, elle quitte la section casiers pour se diriger, totalement nue, vers les douches situées un couloir plus loin. L'image de ce corps féminin que je ne n'étais pas préparé à découvrir dénudé restera accroché à ma rétine tout au long du chemin du retour. Cette femme avait l'air tellement épanouie... Son corps, loin d'être "parfait", était habité avec une telle confiance qu'il en devenait idéal, non "questionnable", sublime dans son unicité.

La petite fille modèle 2.0


Cette grande fille blonde - que l'on imagine aisément disputer une partie de beach-volley sur les plages de Miami - traverse le studio avec un je-ne-sais-quoi de timidité pouvant faire croire à un manque de confiance en soi. Une impression qui se dissipe instantanément lorsque la demoiselle se place sur son tapis, observe avec délectation le mouvement de ses cheveux dans les grandes glaces tapissant le mur, puis retire son sweat zippé pour dévoiler une combinaison dos nu ne laissant aucun mystère sur une plastique ne devant pas tout à Dame Nature. Au fil des 55 minutes de cours de barre, la demoiselle semblera moins préoccupée par le fait d'exécuter correctement ses pliés que par l'apparente nécessité de rendre ces derniers instagrammables.

La stakhanoviste anti-âge


Avec ses muscles secs, sa mélanine boostée artificiellement, ses rides subtilement comblées et son absence de sourire, cette sportive de 55 ans exhale une détermination réfrigérante. Il suffit d'observer le zèle avec lequel elle effectue ses mouvements d'aérobic - et ce sans aucun signe de découragement - pour entrevoir l'intensité de la lutte à laquelle se livre cette femme. Une lutte contre le temps qui passe, contre la jeunesse insolente de ses camarades, contre le potentiel désintérêt de la gent masculine, contre la fonte inexorable des muscles…  Elles sont nombreuses comme elles : un bataillon d'IMC 18 n'ayant pas l'intention de céder la place à qui que ce soit.
Salle de sport

L'aspirante sportive de bonne volonté


Point de Nulu signé Lululemon sur la silhouette de cette post-adolescente accro aux glaces Ben & Jerry's et aux vidéos "fat killer workout" dénichées sur Youtube, mais un vieux sweatpant roulotté sur la cheville ainsi qu'un tee-shirt distendu achevant de flouter ses formes. La mine encore chiffonnée par un réveil aux aurores, la jeune étudiante hésite avant de pousser la porte du studio vitré. Une fois dans l'arène, elle jette un regard discret aux poids de sa voisine afin de savoir lesquels aller chercher, scanne rapidement les pieds des filles déjà présentes afin de déterminer si oui ou non elle doit conserver ses chaussettes et finit par s'asseoir en tailleur sur un fin tapis de yoga en attendant doctement le professeur. Vers le milieu du cours, au moment où chacune a envie de fuir mais n'en laisse rien paraître, elle est la seule à rire de son épuisement, à sourire lorsqu'elle ne termine pas une série et à laisser éclater son soulagement au mot "release".  

Mais aussi...


Celle qui, pour chaque mouvement, trouve une variation augmentant la difficulté de l'exercice. Le genre de fille auprès de laquelle il vaut mieux éviter de se placer, sous peine de perdre rapidement toute motivation...
L'homme assumant bravement de prendre un cours de barre ballet, seul au milieu de 15 femmes.
La frileuse précautionneuse qui, en dépit d'avoir un vestiaire à sa disposition, arrive au studio de yoga emmitouflée et sur-équipée. À côté de son tapis, on trouve ainsi un maxi gilet, une écharpe, un iPod, des écouteurs, une grande bouteille d'eau effet marbre, un tube de crème pour les mains, un petit sachet de noix, une serviette personnelle (alors qu'une serviette est fournie par la salle) et un livre…
L'hyperlaxe qui, quel que soit le cours auquel elle assiste (boot camp/pilates/boxe/tabata) effectue avant ce dernier de longs étirements permettant à chacun de constater qu'elle aurait pu sans mal prétendre à un poste de contorsionniste au sein du Cirque du Soleil.
La septuagénaire frêlissime qui se révèle être d'une force et d'une endurance insoupçonnée (et dire que j'ai failli lui proposer de l'aider à monter les escaliers menant au vestiaire...).
Par Lise Huret, le 12 février 2019
Suivez-nous sur , et
Comment porter le jean mom en hiver ?
->EN SAVOIR PLUS
Comment porter la jupe plissée en hiver ?
->EN SAVOIR PLUS
Pull marinière : idées de tenues féminines
->EN SAVOIR PLUS
Comment porter le pull camel ?
->EN SAVOIR PLUS
63 commentaires
Tous les commentaires
VanessaIl y a 5 ans
Savoureux ! Tu as vraiment un don pour l'écriture...

Vivement la prochaine chronique ;-)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
C'est très gentil, merci :)
RÉPONDRE
mirabelleIl y a 5 ans
elles se matérialisent à l'instant où on les lit… bravo !
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Mission réussie alors, merci :)
RÉPONDRE
SamanthaMIl y a 5 ans
Comme toujours très drôle et tellement bien écrit! J’ai repris la salle aussi mais heureusement aucun de ses stéréotypes n’y est ou du moins pas si poussés. En même temps où je vais la politique c’est de rester « cool » et le règlement interdit les tops courts pour les femmes et les debardeurs « je dévoile ma gonflette » pour les hommes. Je n’aime pas les interdits en temps normal mais ça à l’air de plaire et de fonctionner, les gens sont plutôt no prise de tête c’est agréable.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Ma salle de sport est effectivement assez "gratinée" niveau stéréotypes ... Je suis heureuse que la tienne soit plus cool :)
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
Je comprend le côté cool, mais interdire les débardeurs, honnêtement c'est un peu fort. Je déteste faire du sport en t-shirt à manches, ça engonce et ça m'énerve (je déteste aussi tout ce qui n'est pa collant en bas et si possible un peu compressif, je mets des manches longues uniquement pour le footing quand il fait froid et n'ai jamais porté de short ou de survêtement) j'ai toujours porté des brassières ou des débardeurs, et ça m'embêterait bin de devoir porter des manches à la musculation.
Mon copain est pareil et n'aime pas les manches, et ce n'est pas un exhibitionniste du biceps :-)
RÉPONDRE
SamanthaMIl y a 5 ans
Les femmes peuvent porter des débardeurs quand même. Heureusement car je les préfère aussi aux t shirts. Par contre oui les hommes n’y ont pas le droit, mon copain ça ne le dérange pas donc il s’est inscrit aussi. Mais je comprend que ça puisse en gêner certains. Il faut croire que dans la conscience collective les brassières pour femmes et les debardeurs pour hommes ça dérange et ça complexe. Ce que je peux comprendre aussi.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
C'est exactement ça!
J'hésite à m'inscrire à la salle de sport justement parce que ces différents profils m'angoissent... je suis allée à un workshop de yoga l'autre jour, 3h avec un prof hyper connu et reconnu et la fille à côté de moi a passé sa jambe derrière la tête pour s'échauffer. Je te raconte pas la déprime. Du coup, j'hésite vraiment à lâcher autant d'argent dans un lieu de torture sociale.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Perso, ces femmes/filles m'amusent : elles sont fascinantes à observer. Mais si tu sens qu'elles vont t'empêcher de savourer ton cours, il vaut mieux effectivement trouver un endroit où elles ne sont pas sur représentées...
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Difficile à Paris... les salles sont ou bien cradoques, ou bien snob!
(À moins que tu connaisses de bonnes salles?)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Lorsque j'étais à Paris, j'allais ici :
https://prod-resamania.cmgsportsclub.com/print/pla...

Et c'était correct :)
RÉPONDRE
OliviaIl y a 5 ans
Ma salle de sport américaine renferme quelques hybrides de tes personnages. Le bataillon de femmes stakhanovistes quadra/quinqua est majoritaire et leurs seuls adversaires valables semblent être la troupe de mâles trentenaires qui soulèvent la fonte de la main gauche tout en sirotant leur protein shake de la main droite. Les profs empruntent à la diva à casquette et la joueuse de beach volley. Il y a la contorsionniste, d'autant plus remarquable qu'elle est tatouée sur tout le corps. Quant à l'aspirante sportive, elle choisit une machine à l'endroit le plus reculé ou le tapis de yoga au fond de la salle, et elle, elle ne connait pas le prénom de tout le personnel de cet univers impitoyable!
RÉPONDRE
Il y a 5 ans
Ah ah ah :) :) le style des profs et "la troupe de mâles trentenaires qui soulèvent la fonte de la main gauche tout en sirotant leur protein shake de la main droite" c'est bien vu !
MDR
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Eh eh eh, est-ce que ce genre de personnages serait réservé au continent nord américain ?
RÉPONDRE
MarieIl y a 5 ans
Ah oui ! C'est un plaisir de lire tes chroniques. J'ai essayé une seule fois une salle de sport et je me suis bien vite sauvée. Pour l'indécrottable solitaire que je suis, rien que la présence des autres me pompent une énergie folle.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Au moins désormais tu le sais : non aux cours collectifs, oui aux longs joggings en solitaire ;)
RÉPONDRE
MathildeIl y a 5 ans
Ça m'a fait bien rire, merci !
Pourrais-tu me donner le nom de l'artiste qui a fait ces illustrations génialissimes ? :)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Il s'agit de Cristian Seisdedos :)
RÉPONDRE
jer_o_me [Vinted]Il y a 5 ans
Très joli texte qui me fait découvrir un endroit dans lequel je ne suis jamais allé (une salle de sport). Si il me restait un peu de temps pour pratiquer j'irai plutôt : nager dans une piscine (extérieure), faire du vélo (en centre ville) ou courir autour d'un terrain de football. Mais pas m'enfermer dans une salle avec d'autres personnes.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Dans l'absolu le sport au grand air est en effet plus motivant ;)
RÉPONDRE
violette.bIl y a 5 ans
Très drôle , bien décrit , un microcosme tellement décalé.
Les cours collectifs c'est plus pour moi , le stress d'arriver 20 mn à l'avance pour finir collée à la serviette de l'autre , la sueur collective , les hurlements du coach , la difficulté d'être au niveau ,
Par contre le look rien à faire , je trouve que c'est comme la plage l'endroit anti séduction par excellence et très contrairement à ma vie quotidienne je choisi , exprès le moche et le truc qui te gomme de l'espace.
Je me reconnais dans la quinqua déterminée .... je vais à la salle , c'est une lutte de tous les jours que je pratique seule sur un élliptique , des machines ou mon tapis :-)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
"le stress d'arriver 20 mn à l'avance" : c'est effectivement bien trop chronophage :/ Dans ma fameuse salle, ils ont un système de réservation qui permet de booker ton cours une journée à l'avance, ce qui t'assure d'avoir une place dans un cours qui ne sera pas surpeuplé.
RÉPONDRE
MarieIl y a 5 ans
Moi aussi elliptique, en lisant un livre sur ma tablette, pour ne pas m'ennuyer et plus jamais salle de sport !
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
C'est tellement vrai (et toujours très bien écrit, on a l'impression de les voir surgir de l'écran !), surtout la stakhanoviste anti-âge, elles sont hallucinantes, je ne sais pas si elles se nourrissent, si elles font autre chose qu'aller à la salle de sport.
Elles me fascinent et elles m'attristent.

Quant à l'exhibitionniste dans ma salle c'est plus madame sans gène qui s'exhibe quelque peu.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Dans mon boulot précédent, j'avais une salle de sport au bureau (énorme luxe!). C'était génial mais les filles se foutaient toutes à poil dans le vestiaire. Enorme gêne devant l'assistante de direction qui passait son temps nue et que tu retrouvais 2h plus tard quand tu devais voir avec elle les dispos de sa chef pour une réunion...
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
Ah oui au bureau c'est spécial et il y a une différence entre ne pas se contorsionner pour se changer et se balader à poil de partout. Sauf si ce sont des scandinaves ou des allemands, pour eux c'est neutre et ils n'ont pas la même culture sur le sujet.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Des Suisses francophones... donc rien qui présageait de connaître l’épilation de ses collègues ;)
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Oh my god ! Ah, ah, ah !
RÉPONDRE
Mrs TIl y a 5 ans
Ici en Suède, dans les vestiaires (non mixtes, quand même) de la piscine, tout le monde se balade à poil, et papote, comme si de rien n'était, entre la douche et le sauna. Du coup, ça détend sur le corps, qui au final, n'est qu'un corps - jeune, vieux, maigre, gros, moyen, épilé ou pas, ça finit par ne plus compter, et c'est assez libérateur. J'ai eu ainsi des conversations surréalistes toute nue avec une vieille dame elle aussi toute nue à propos des sandales Birkenstock de piscine (en plastique, tout le confort de la Birk mais qui va sous la douche, trop bien), et je suivais au fil des séances de natation ses pérégrinations sur Internet à la recherche desdites sandales qu'elle avait vues sur mes pieds. C'est ma copine de piscine de 75 ans toute nue, quoi.
Bon, après, si c'est des gens qu'on fréquente tous les jours dans des contextes pro, ça doit faire drôle en effet, mais je me suis rendu compte que le rapport à la nudité dans ce type d'endroits, c'est vraiment un truc culturel.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Le problème, c'était plus le cadre pro que la nudité elle-même...
RÉPONDRE
Mrs TIl y a 5 ans
C'est clair que ça fait drôle quand tu n'as pas l'habitude, tu dois après avoir toujours l'impression de voir les gens tout nus en face de toi à la machine à café! Et au bout d'un moment, ça ne s'est pas normalisé pour toi ?
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Non... Je me changeais avant le cours, dans les toilettes...
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
C'est exactement ce que je voulais dire, dans un contexte tel que les pays scandinaves, c'est la norme et c'est très positif je trouve. Personnellement quand je vois certaines jeunes (ce ne sont que des jeunes de moins de 30 ans, serait-jeune génération pudique ?) se contorsionner et prendre des précautions maximales pour lever leur soutif, ça m'attriste un peu. Mais je ne sais comment dire mais les nanas à poil tout le temps de ma salle de sport c'est une certaine forme d'exhibitionnisme, il n'y a pas ce naturel et cet abandon, on les sent très conscientes d'elles-mêmes, mais je me plante peut-être.
RÉPONDRE
Mrs TIl y a 5 ans
Aaaaaah, ma pauvre, pas cool l'ostracisme dans les toilettes pour les gens pudiques (ici, ils commencent à aménager des espaces avec paravents, du coup, on n'est plus obligée de se balader à poil tout le temps si on ne le sent pas).
RÉPONDRE
Mrs TIl y a 5 ans
Emma, je vois exactement ce que tu veux dire : quand ici, tout le monde est à poil, on ne sent aucun jugement sur le corps des autres, ce qui fait que du coup, on n'en porte pas non plus, ni sur les autres ni sur son corps à soi. On est là, on prend sa douche, on se change, le corps est là pour faire du sport, et pour l'instant, je n'ai jamais senti aucune gêne ni aucun exhibitionnisme ; bon, faut dire, j'ai été nageuse de (petite) compétition, donc j'ai eu l'habitude des vestiaires et je m'en fous un peu (beaucoup), de la cellulite des autres ou de la mienne.
En revanche, les ambiances "vitrine" (remember les cabines Agnès B. collectives?) et si le corps devient enjeu de compétition ou de statut social, là c'est sûr que c'est différent. Et du coup, ça doit couper tout le plaisir et le bienfait de l'activité physique. Ce qui est contre-productif.
RÉPONDRE
CarolineIl y a 5 ans
Oh mon dieu, le souvenir des cabines collectives Agnès b.
A quel moment a-t-on cru que c'était une bonne idée??
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Elles sont effectivement assez fascinantes. Lorsque j'arrive en avance, je m'amuse à imaginer leur vie...
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
J'ai cet âge là, mais bon comme j'ai toujours été sportive, tout tien encore très bien ;-)

Mais honnêtment je me sur le degré de maigreur souhaité : à près de 50 ans la répartition du gras vient de changer, tout est passé sur le ventre et la taille, et je ne cache pas que je levis très mal, c'est une silhouette de vielle, c'est un vrai marqueur d'âge, on y peut rien c'est hormonal. Et donc je me dis que si je veux perdre ce ventre il va falloir sacrément maigrir, mais je trouve côté quinquagénaire décharnée vraiment affreux (attention je parle pour moi, je n'ai aucun jugement sur le corps d'autrui). Donc comme l'aurait dit Coco Chanel à un certain âge il faut choisir entre son ventre ou sa face (elle parlait des fesses) et je ne sais pas quoi faire.

C'est très 1st world privileged problem, j'en ai conscience, mais il n'empêche.
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
Arrgh c'est parti par erreur avant de relire et j'ai oublié des mots.
Genre je me questionne sur le degré...
Désolée.
RÉPONDRE
CibouIl y a 5 ans
Ayant la chance (??) d'habiter en milieu rural, ma salle de sport est heureusement bien plus conviviale et bienveillante, mais j'ai adoré lire ces portraits croqués sur le vif !
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
;)
RÉPONDRE
AlexianeIl y a 5 ans
Bonjour, je ne trouve pas les références des illustrations ? Peut-être ai-je mal lu/cherché ? Qui en est l'auteur ?
Merci !
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Il s'agit de Cristian Seisdedos :)
RÉPONDRE
Il y a 5 ans
Ah ah ah :) :) mais TELLEMENT ! Ne fréquentant plus de salle de sport parisienne «gratinée » depuis un bon bout de temps, ta chronique m’a bien fait rire Lise ! Dans mon immeuble se trouve une stakhanoviste quinqua - d'ailleurs bien sympa- qui fait 3 h de sport en salle 7/7....monte ses 6 étages en courant 2 marches par 2 marches, nage 10km tous les dimanches. Elle m'a dit un jour que c'était comme une drogue dure: quand elle arrête elle fait direct une dépression :(
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Le sport peut clairement devenir une drogue... Je l'expérimente clairement : si je n'en fait pas c'est aussi dépression assurée :/
RÉPONDRE
miss agnesIl y a 5 ans
Un bon moment de détente, pour moi qui ne fréquente pas du tout ce genre d'établissement. Mais j'arrive très bien à imaginer tes personnages grâce à la finesse de tes descriptions.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
Merci miss Agnès :)
RÉPONDRE
MarionIl y a 5 ans
Je dois dire que je n'aime pas du tout cet article, très cliché, je le prendre peut être trop sérieusement ... Mais j'en ai assez de ces stéréotypes sur la gente féminine, même si je vois bien que tout n'est pas tout noir.
RÉPONDRE
Lise (TDM)Il y a 5 ans
C'est du vécu à 100 %... Peut-être que la réalité est parfois un peu cliché ;)
RÉPONDRE
MarieIl y a 5 ans
Je comprends ce que tu veux dire, malheureusement faire de l'humour implique souvent de caricaturer ou se moquer de l'autre, en l’occurrence, là ,les femmes qui sont déjà bien maltraitées par ailleurs ; fait avec bienveillance(il me semble), comme le fait Lise, passe mieux.
RÉPONDRE
CatherineIl y a 5 ans
J'avais le même souci en commençant à lire mais, en fait, les portraits sont plus touchants qu'autre chose et, en tout cas, croqués de manière bienveillante.

Et puis une salle de sport, c'est un endroit où à la fois on se défoule et on se dépense, et on est toujours un peu mal à l'aise, alors y a des comportements qu'on retrouve un peu partout, c'est tout à fait normal. D'ailleurs le meilleur moyen de persévérer c'est de se dire que si on se sent un peu mal à l'aise, c'est le cas de tout le monde dans la salle ou quasiment.
RÉPONDRE
Mrs TIl y a 5 ans
J'adore ces billets, Lise. Tu as vraiment un oeil et une plume à la fois acérés et bienveillants. Ça fait du bien de te lire.
RÉPONDRE
Cerise_confiteIl y a 5 ans
Oui tout à fait, c'est une caricature très tendre
RÉPONDRE
ValérieIl y a 5 ans
OMG je viens de m'inscrire à la salle de gym, j'ai hâte (ou pas) de trouver toute cette faune... l'aspirante sportive me correspond, mais sans la bonne volonté! :)
RÉPONDRE
Il y a 5 ans
En fait Emma, la question qui se pose face au temps qui passe ( enfin c'est juste un avis personnel hein !) c'est d'être avant tout en bonne santé, conserver le plus longtemps possible de bonnes capacités physiques, sa gaité, sa curiosité face à la vie...
Un jour ou l'autre si on a la chance de ne pas être emporté par une maladie, on aura tous un "corps de vieux" c'est inéluctable c'est le cycle de la vie, l'impermanence des êtres et de la nature. Plus notre société se voilera la face en faisant du jeunisme et de l'éternelle jeunesse des objectifs illusoires perdu d'avance, plus elle rejettera et méprisera ses "séniors", ses "vieux" ce qui est choquant et dramatique, plus cette société refusera les stigmates de son propre vieillissement.
Adossés au mercantilisme de plus en plus agressif des marchands de bien être ( dont les salles de sport font partie), aux injonctions amplifiées par les réseaux sociaux: sois mince- sois musclé(e) - comble tes rides- aie une vie parfait(e)-réussis tes enfants, tes vacances, inscris toi au yoga etc.. notre boussole interne a perdu son nord . Avec tout ce que cela implique de mal être et de désillusions.
Soyons indulgent(e)s avec nous mêmes, regardons le temps qui passe comme un cadeau de la vie !!!
RÉPONDRE
EmmaIl y a 5 ans
Je sais, tu as bien raison et je ne fais du sport que pour le plaisir (je suis sportive depuis toute petite) et aussi pour la sensation d'un corps puissant, j'aime savoir que mon corps peut faire des choses difficiles, exigeantes. Normalement je ne vais jamais dans dans ce genre de salles, je déteste ça, aucun intérêt, mais plusieurs blessures m'empêchent de pratiquer mes "vrais" sports habituels : je ne puis fair que de la muscu et de la marche sur tapis incliné (le seul moyen de monter en cardio....grr)

L'aspect physique est un "side effect" que j'apprécie mais qui ne saurait être la motivation principale. Mais je l'avoue je pensais ne pas être touchée par cette peur du vieillissement et maintenant que vraiment ça arrive et bien je n'aime pas du tout, c'est dure et déstabilisant. J'espère cependant que je saurais l'accepter sereinement.
Idem d'ailleurs pour la perte de la puissance et la diminution des aptitudes, c'est un deuil à faire. pas facile, mais à faire pour être sereine.
RÉPONDRE
Cerise_confiteIl y a 5 ans
Un billet tout à fait délicieux!
En vacances au Costa Rica, j'avais suivi un cours de yoga quotidien dans un hôtel "écolo-chic" et m'étais délectée à observer les touristes américaines qui le fréquentaient: habillées en lululemon de la tête aux pieds, pédicure parfaite et tatouage de nénuphar entre les omoplates, minceur "naturelle" de végétarienne et smoothie detox à portée de main... Mais elles étaient toutes très gentilles à part ça, pas du tout dans la compétition et très bienveillantes.
RÉPONDRE
CatherineIl y a 5 ans
D'après un copain, chez les mecs ça dépend de l'âge: les plus jeunes sont un peu plus timides et pudiques. Mais les vieux par contre sont totalement décomplexés et bavardent ensemble à poil en se séchant les poils de l'entrejambe au sèche-cheveux :D.

Il avait même illustré ça avec une petite BD où un jeune passait furtivement pendant que deux vieux messieurs échangeaient des anecdotes en faisant "you bet my elderly testicles I do!".
RÉPONDRE
GranpiIl y a 5 ans
Ahahah, Catherine tu m'as bien fait rire avec le sèche-cheveux!!!
RÉPONDRE
Réré Il y a 5 ans
C’est tellement bien vu ,tellement bien écrit bravo Lise ,j’insiste tu devrais écrire un livre !!!
RÉPONDRE
HeLNIl y a 5 ans
Savoureuse chronique qui me fait apprécier ma salle de sport sans prise de tête en province ☺️
RÉPONDRE
Marie2ParisIl y a 5 ans
J’ai longtemps fréquenté les salles de sport lorsque j’habitais à Paris et ta chronique m’y a instantanément ramenée. J’ai également croisé toute ces personnes, c’est fou comme les stéréotypes changent peu.
C’est une très belle description de cette faune fascinante qui se mélange dans un si petit espace. Ça me donne presque envie de me retrouver une salle ^^
RÉPONDRE
Ajoutez votre commentaire
Code anti-spam : veuillez recopiez le code numérique ci-dessus
POSTER
Vous aimerez également
Chronique #187 : Les gens du surf
Il y a 1 an - 22
EN SAVOIR PLUS
Chronique #184 : Accepter l'évidence
Il y a 2 ans - 46
EN SAVOIR PLUS
Chronique #182 : Bribes de Grèce
Il y a 2 ans - 17
EN SAVOIR PLUS
Instagram @tendancesdemode