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Fashion week de Paris, la déception
Entre charte tacite à respecter (afin d'éviter l'ire des réseaux sociaux), egos démesurés dépourvus de talent, entre soi navrant, absence de génie, routine bien huilée manquant de vitalité et originalité dépourvue de subtilité, la dernière fashion week parisienne fit grise mine...
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En cette fin de fashion week parisienne, l'impression qui prédomine est qu'en 2021 le vêtement n'a plus rien à dire et que seuls comptent désormais la composition du casting et les mises en scène (miroirs "anti-patriarcat" chez Dior, "drive in" chez Coperni ou encore clip déjanté pour party girls déconnectées chez Lanvin) susceptibles de faire grimper le nombre de likes sur Instagram.
Comme si les créateurs d'aujourd'hui avaient usé jusqu'à la corde les gimmicks de leurs prédécesseurs (déconstructions, morphings, détournements…) et n'osaient pas s'aventurer sur une nouvelle page blanche. Sur les podiums, les excès sont ainsi attendus, les transgressions banales, les déconstructions dépourvues d'âme… (Givenchy, Balmain)
Les causes de cette léthargie créative ? Elles semblent être multiples :
Et si les mini robes à godets Louis Vuitton, le bomber Atlein et quelques pièces Miu Miu (voir ici et là) réussissent à tirer leur épingle du jeu, ils ne parviennent néanmoins pas à faire oublier le brouhaha stylistique actuel où s'entrechoquent appât du gain, manque de vision et partis pris sincères mais mal exploités.
PS : Il doit sûrement être possible de trouver davantage de points positifs au sein des collections parisiennes ; difficile cependant de rester lucide lorsque Dries Van Noten, Nicolas Ghesquière et Alexandre Mattiussi se montrent aussi décevants...
Par Lise Huret, le 15 mars 2021
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