Comme un dessert succulent à la fin d'un bon repas, la fin de la vidéo m'a régalée. Je tente d'écrire chaque jour, je me trouve nulle mais au regard de tes conseils je vais essayer d'être indulgente avec mon mini moi. Pour les chaussures d'automne 2022 mes PREF ce sont les mocassins, les Boston je les ai aimées cette été mais voilà mon problème je me lasse de tout.
Les chaussures dis donc ce n'est pas fameux cette année🤔, ça ne m'attire pas vraiment. Peut être les plate-formes mais en mode plus soft pourquoi pas. J'ai vu ces Jonak qui je trouve sortent un peu du lot et ne font pas Barbie https://www.jonak.fr/collection/chaussures/escarpi...
Ah si le look sobre et les escarpins ultra girly ça j'avoue que ça me donne très envie. Je pense que ce sera ma tenue fétiche pour les soirées cet automne-hiver ou même pour les fêtes de fin d'année.
Je suis contente d'entendre parler du livre de Julia Cameron. Je l'ai lu il y a quelques années, et c'est le seul livre de self-help que j'ai jamais trouvé utile.
En plus de l'idée de "taire le critique en soi", j'aime bien celle de ne pas être avare avec son artiste. Pendant des années, n'étant pas une "vraie" couturière, je travaillais avec du matériel amateur, et quand je me suis enfin autorisée à acheter des ciseaux chers et de bonne qualité (après avoir lu Cameron), ça a été transformateur. Je me suis perçue autrement.
J'applique depuis ce principe à tous les domaines.
Je n'ai pas prévu d'acheter de chaussures cette année, sauf des bottines.. Je vais attendre la prochaine vidéo ;).
Sur les chaussures de barbie etc., et toute la tendance un peu Barbie, poupée, etc. je pense que le marketing a quand-même un chic pour faire passer une rupture pour une évolution, parce que là, je crois qu'on est carrément devant une rupture par rapport au féminisme des années 2010. Les jeunes générations en ont marre, et puis si les parents classent tout un tas de choses comme étant mauvaises ou vilaines ou "cancelled", c'est clair que les enfants vont s'y intéresser. Et c'est à ça qu'on voit que tout ce féminisme pop des dernières années n'avait rien de révolutionnaire, même la vague me too qui pointait un problème réel, puisqu'il est parfait pour assurer ce camouflage. Finalement, "être soi-même", "s'inventer", à la fois ça ne veut rien dire, et à la fois c'est peut-être l'injonction la plus stricte, déguisée en slogan libératoire, comme si on devait tout, ou même quoique-ce-soit, à un "moi-même" qui plane quelque-part au-dessus de nous et qu'on garderait prisonnier.
Sinon, Lise, je partage ta réaction aux bouquins self-help en général, grosse réaction allergique. Même celui proposé par ma psy, c'était Je Pense Trop de Christel Petitcolin, je l'ai lu mais... en fait c'est un peu humiliant d'avoir une totale inconnue qui nous passe la pommade pendant 200 pages et, toujours le même thème, nous presse la gueule dans ce "moi-même" qu'on est censé "épouser" pour le libérer alors que, perso, j'ai un peu autre chose à faire. Je me suis sentie un peu manipulée, aussi, parce qu'elle divise la population en trois gros groupes, le lecteur "surdoué" est une sorte d'ange bisounours, en proie à la malveillance ou la stupidité des autres, et quelqu'un qui vous décrète que tout votre entourage est malveillant et bête sauf lui qui vous l'explique, par définition, c'est un manipulateur.
Par contre, je crois que le critique interne a un rôle. Déjà, il observe quelque chose qui est réel : quand on débute dans quelque chose, on n'est forcément pas doué tout de suite, ou rarement. Quand il observe qu'on ne progresse pas assez vite, il a souvent raison. Mais surtout, il représente notre capacité à juger de notre propre travail, si le but de ce qu'on fait est le travail qu'on accomplit, les compétences qu'on apprend, et de s'améliorer. Alors, c'est important de ne pas le faire taire complètement. Après, il a tendance à nous replacer, nous, au centre du travail. Alors que c'est le travail lui-même qui est important, et faire mumuse ou se planter en beauté font également partie du processus créatif: je pense que le fait de confronter et de canaliser ce critique interne nous permet, justement, de faire la part des choses, et de surmonter la nullité pour s'améliorer.
Et autant c'est intéressant de comparer un travail qu'on entame ou une compétence qu'on apprend à un enfant qu'on éduque, en ce qu'il comprend une part de "construit" et une part d'imprévisibilité, et qu'il s'émancipera de nous à un certain moment, la comparaison finit par se casser la gueule. Ce sont deux choses différentes. Enfin, peut-être que je réagis aussi comme ça parce que souvent confrontée à des conseils - surtout destinés aux femmes - qui nous prennent, nous, pour des enfants, ou comme étant limitées à être des mamans, voire les deux, et "la bienveillance" part souvent du principe qu'on n'a pas envie d'accomplir des choses qui vont au-delà de se sentir bien et - encore ça - en paix avec soi-même.
Merci pour cette vidéo! Ça me donne envie de trouver une jolie paire de mocassins avec un petit twist… Et le petit conseil lecture qui tombe bien car je viens juste de m’inscrire à un cours de peinture alors que je n’en ai pas fait depuis 20 ans! Je vais devoir être indulgente avec moi-même:)
Hello Lise,
Merci pour cette analyse ultra pertinente comme d'habitude.
Je nuancerais toutefois ton propos au sujet des souliers à patins. En version sandale ou escarpin, il est fréquent de les voir portés par des altesses du Moyen-Orient lors d'événements officiels. Et cela donne une stature particulière, notamment avec de longues robes. C'est extrêmement élégant. En ce sens, ce soulier rejoint sa fonction initiale de marqueur social comme en Grèce antique.
C'est pourquoi je dirais que l'esthétique d'un vêtement ou d'un accessoire dépend très largement du contexte dans lequel il est porté. Des sandales à plate-forme pour une cérémonie, c'est très élégant. Au travail et dans la vie de tous les jours, c'est border line et potentiellement vulgaire.
Inversement, le sabot fourré dans la journée avec une jupe de tailleur, c'est furieusement stylé et moderne, avec une robe de soirée, ça enlève toute prestance.
Quand à la démarche, de mon point de vue, chacune se doit de l'adapter à son type de soulier et aux circonstances dans lesquelles elle les porte. Les baskets ou les combat boots autorisent à faire de grandes enjambées rapides, les plate-forme ne permettent pas de marcher au pas de charge, les mules sont particulièrement adaptées à la flânerie, etc.
Si nous prenons l'exemple de Lady Gaga (que j'admire beaucoup par ailleurs), des platforms dans un aéroport où on est supposé être plutôt pressée, ou on emprunte des escalators ? Est-ce le soulier en lui-même qui est problématique ou bien est-ce le choix qui est inadapté ?