Ces derniers temps, Kate Moss semble affectionner la monotonie vestimentaire. Sa veste de smoking - certes splendide - ne la quitte plus : shopping, voyages ou tapis rouges, le tuxedo est invité à séjourner sur tous ses looks. Lorsqu'il s'agit d'une pièce aussi bien coupée et propice à réveiller n'importe quelle tenue, on comprend aisément que Kate ait du mal à s'en séparer.
Il en va autrement lorsque notre petite icône de mode joue les mauvais élèves et adopte les cuissardes en seconde peau, d'autant plus qu'il ne s'agit ni d'une version améliorée des ankle boots, ni des toutes dernières Balenciaga ou même d'un modèle exclusif siglé Manolo, non, son dévolu s'est porté sur des cuissardes plus aussi noires qu'à leurs débuts, légèrement usagées et ayant apparemment bien vécues.
Que les longues bottes de daim rappellent dangereusement l'héroïne de "Pretty Woman", qu'elles cisaillent de façon peu glamour la jambe et qu'elles distillent un acre parfum de fashion faux pas ne semble pas la déstabiliser. Au contraire, Kate Moss fait preuve d'une grande constance, de manière à nous prouver que c'est un choix délibéré et non une lubie passagère.
Si le combat entre low boots et bottes cavalières faisait rage cet automne, on espérait tout du moins que les cuissardes resteraient en dehors du jeu… Car si Kate Moss a ce que l'on appelle du chien, et qu'elle peut se permettre n'importe quel exercice de style sans tomber dans la vulgarité (ce qui lui a valu son statut d'icône), ce n'est malheureusement pas le cas du commun des mortels. Pour une fois, elle n'est pas à copier, les cuissardes étant trop propices à l'expression du mauvais goût. Il suffit de regarder les starlettes qui s'y essaient, avec elles c'est souvent la catastrophe : morphologie non adaptée et dress code rédhibitoire font le beurre des magazines US traquant le "misfitting".
Kate Moss peut se servir de la rue comme laboratoire à looks, cela ne pose aucun problème, cependant il serait bon que les fashionistas fassent preuve de discernement et évitent de se pâmer devant un futur effet de mode que l'on peut encore étouffer dans l'oeuf…
Par Lise Huret, le 21 novembre 2007
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