Sans avoir l'air d'y toucher, Marc Jacobs a su une fois de plus focaliser l'attention sur son personnage. Soufflant régulièrement le chaud et le froid sur le public, le styliste new-yorkais a opté cette fois-ci pour la carte de l'humilité. En effet, l'homme adore prendre à revers ceux qui l'observent à la loupe, traquant l'extravagance de trop, le vestiaire improbable ou l'échec commercial...
Ainsi, s'il fut celui qui commença un show avec plus de 2 heures de retard, avant de grimacer tel un énergumène goguenard devant Suzy Menkes, cela ne l'empêche en rien de rentrer - quelques saisons plus tard - dans le droit chemin avec une facilité exemplaire. À croire que le designer a fait de la manipulation médiatique son violon d'Ingres…
D'ailleurs, Marc Jacobs n'a pu se résoudre à enfiler le costume du créatif studieux allant de pair avec ses deux dernières collections. En effet, s'il a abandonné sa chevelure bleue électrique et signé un pacte de non-agression avec Suzy Menkes, notre trublion de la mode n'est cependant guère passé inaperçu…
C'est donc en kilt que l'ex-rondouillard - devenu éphèbe - a décidé de se montrer lors de son passage à Big Apple. Que ce soit en tartan, velours moiré ou stricte flanelle, passant avec dextérité du traditionnel carreau au kilt neo urbain, Marc Jacobs a su imposer - avec le sourire - son dress code fashion weekesque...
Loin de nous offusquer, ce dernier nous a véritablement séduits. Il faut dire que le kilt sied à merveille à la silhouette "under control" du styliste. D'une énième provocation pourrait donc bien naître une jolie tendance… D'ailleurs, nous sommes à deux doigts d'imposer à la gent masculine le port de la jupe, tant l'allure de Marc Jacobs nous est apparue divinement actuelle…
Par Lise Huret, le 12 septembre 2008
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