La collection Balenciaga fut un tel raz de marée médiatique que les silhouettes phares du défilé furent quasiment reproduites à l'identique dans la rue. Il faut dire que ce mix and match d'influences (mêlant atours androgynes et inspirations ethniques) fit mouche auprès des citadines férues de casualness racée.
Depuis, la veste - de plus en plus masculine et de moins en moins cintrée - s'est peu à peu invitée dans le dress code de toute fashionista qui se respecte. Que ce soit sous les doigts de Stella McCartney ou d'Alexander Wang, le blazer est devenu une pièce incontournable, porteuse de chic désinvolte, d'élégance tomboy et de séduction en demi-teinte. Celui-ci semble même échapper à la volatilité des tendances, en s'inscrivant durablement dans notre garde-robe. La rue s'en est ainsi définitivement emparée, au point de lui conférer une patine cool et loose capable de transformer la plus banale des adolescentes en Erin Wasson en herbe...
En effet, toutes celles ayant déjà trouvé leur "boyfriend blazer" savent combien ce dernier confère allure et assurance : vêtue d'un blazer un peu flou, d'une paire de jeans élimée, d'une chemise bûcheron et de boots Chloé, on se sent aussi forte et séduisante qu'en fourreau lamé. D'ailleurs, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les petites choses issues de Savile Row sont potentiellement bien plus flatteuses que n'importe quel décolleté impudique. Sans compter qu'un blazer masculin s'avère être une seconde peau capable de nous protéger d'une armée de fashion faux pas…
Associé à une petite robe strassée, à un maxi short et à un top de soie, à un tregging en cuir et à un marcel loose ou encore au duo pull oversize/mini en jean, le blazer valide nos envies et adoucit la plus osée de nos lubies. Comment pourrions-nous donc désormais nous passer de lui ? Il est à notre silhouette ce que le champagne est à notre volupté : indispensable, irremplaçable et indétrônable. Ainsi, si une femme ne devait posséder qu'un seul vêtement, ce pourrait être celui-ci...
Pour convaincre les demoiselles encore sceptiques, il suffit de shopper chez Urban Outfitters un blazer abordable et joliment basic. Ce dernier vous amènera sûrement à déclarer d'utilité publique ce genre de pièce qui, une fois la crise économique terminée, vous fera vider votre tirelire chez la fille de Paul McCartney...
Par Lise Huret, le 02 décembre 2008
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