Incisive, structurée et élégamment contemporaine, ainsi se veut l'entrée en matière de Riccardo Tisci ; seul un capuchon de mousseline couvrant la chevelure tirée de la jeune Antonella Graef laisse présager d'une évolution vers des variations plus fantasques. Entre inspirations orientales, équestres et moyenâgeuses, des modèles au visage sans sourcils et aux cheveux noirs se succèdent ensuite, accessoirisant à l'extrême dès le quatrième passage leurs sages uniformes noir corbeau de parures berbères mirifiques...
Entre jodhpurs de velours noir et mousselines sombres des mille et une nuits, la présentation prend alors une tournure tribale chic, très vite confirmée par l'arrivée d'une Lara Stone vêtue d'une jupe taille haute scintillante, nouée sous la poitrine à la manière des belles d'ailleurs. Sans jamais forcer le trait, Tisci mélange avec dextérité codes du soir, détails fashion et influences arabisantes, conférant à ses créations une aura singulière infiniment désirable.
Comme souvent chez le créateur, les monochromes carbone laissent ensuite la place à quelques éclairs subtilement beiges, qui se matérialisent ici sous la forme de longs fourreaux émaillés de pierreries acidulées et d'ensembles aux asymétries Tisciennes.
Puis apparaît une majestueuse princesse en fourreau infusé de carmin, parée d'une multitude de bracelets nude et de quelques bagues gothico ethniques. On assiste ici à la matérialisation d'une néo élégance où le métissage des influences sublime la silhouette.
Tout doucement, l'onirisme s'empare alors du catwalk de pierre. C'est ainsi que Karlie Kloss apparaît en mariée cosmique, pudiquement voilée de mousseline immaculée, le crâne serti d'un diadème intersidéral.
Cependant, Tisci n'oublie pas d'offrir à ses fans une déclinaison intéressante de ses thèmes privilégiés. On retrouve ainsi des ensembles jodhpur satiné/paletot rebrodé de pampilles gothiques et jodhpur/plastron de chaînettes dorées, qui ne tarderont pas à se retrouver sur les Vogue's girls...
Transfigurée en virginale Statue de la Liberté, Mariacarla Boscono clôture un show qui, sans se vouloir 100% Haute Couture, impactera durablement notre fashion conscience...
Par Lise Huret, le 08 juillet 2009
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