"L'élégance ne serait-elle pas l'oubli total de ce que l'on porte ?" s'interrogeait Yves Saint Laurent. Il ne faut ainsi pas oublier que celui qui fut le compagnon de Pierre Bergé fut le premier à introduire le pantalon et le caban dans notre quotidien, apportant allure et confort aux femmes de l'époque. Dans ce contexte, comment celui ayant repris les rênes de son empire peut-il dessiner des collections manquant à ce point d'évidence ?
Pilati n'a jamais caché être davantage attiré par l'essentiel que l'accessoire, préférant offrir aux femmes des lignes pures plutôt que des fanfreluches datées. Cependant, si les collections précédentes furent des exercices de style réussis (à défaut d'être évidentes), on ne peut guère dire la même chose de l'opus printemps/été 2010...
En effet, alors que l'on aurait pu s'attendre à un brin de légèreté, Stefano Pilati continue d'assener des looks sous contrôle, entre rigueur monacale et sexyness conceptuelle. De plus, la grande disparité du défilé - alternant tenue de secrétaire ambiguë, ensemble short/blazer épuré, robe blanche au col plissé flamand ou encore épaulettes cléricales - ne fait que nous donner le tournis, et nous empêche de comprendre clairement le propos de Pilati.
Ainsi, d'une robe bleu lavande seventies à un drapé émeraude Vivienne Westwoodien, en passant par une robe blazer sans manches aux emmanchures tricotées, les silhouettes s'enchaînent sans aucune logique, chacun racontant une histoire différente. Sans parler de l'incongru imprimé fraise, que Stefano Pilati a jugé bon d'apposer sur certaines de ses créations...
À ce sujet, s'il désirait mettre en abîme la notion de fantaisie en décidant de poser quelques écussons fruitiers sur un vague jupon, l'effet est sûrement réussi ; par contre, s'il voulait juste apporter une touche estivale à cette malheureuse jupe, on est clairement loin du compte. Cela n'a en tout cas pas empêché Kate Moss de craquer pour la robe présentant le même imprimé, celle-ci demandant à la voir dès la fin du show...
Quoi qu'il en soit, les quelques costumes et robes célébrant la silhouette nerveuse des working girls s'envoleront sûrement bien vite des boutiques YSL, tandis que le reste trouvera certainement sa place dans les séries mode de Vogue. Autrement dit, tout le monde y trouve son compte, sauf peut-être les femmes avides d'élégance légère...
Par Lise Huret, le 06 octobre 2009
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C'est quoi ça??
Ce show par dans tout les sens...il nous met des imprimés fraise grossiers avec des robes rigides avec de l'architecture et du futurisme...
Mais c'est n'importe quoi!Là Stefano....je ne sais pas!
Autant pour les collections d'hiver, il reussit mais là, c'est trop rigide, trop trop!
Bref je déteste!La femme St Laurent est confidente mais tout en légereté!elle n'a rien a voir avec une femme Mugler!
Même si certaines pièces sont belles, le défilé dans son ensemble est décevant!
Bon pour me rendre heureuse, j'irai voir le show été 2007 et les shows d'YSL par TOM FORD sur Style.com!:)