Plusieurs années après le départ de Phoebe Philo de chez Chloé, celle qui officia un temps à ses côtés semble continuer d'évoluer en symbiose avec son mentor, injectant - probablement inconsciemment - à son travail des accents minimalistes susceptibles de plaire à l'actuelle DA de chez Céline. Oui mais voilà, si le rigorisme fashion a bel et bien le vent en poupe, il ne s'agirait pas de gommer la nonchalance boho chic faisant partie intégrante de l'ADN Chloé...
Or, lorsque le défilé s'ouvre sur un manteau immaculé à l'épure chirurgicale, on se dit que MacGibbon devrait peut-être utiliser avec davantage de parcimonie ce minimalisme dont l'austérité s'avère au final quelque peu ennuyante...
Cela dit, dès le 6e passage, le style s'allège, offrant - par le biais d'un long jupon de danse plissé et translucide - une touche de légèreté aux silhouettes estivales. Tout au long du show, les looks alterneront alors entre ensembles au chic très Calvin Klein et toilettes de ballerines.
C'est d'ailleurs sans difficulté que ces dernières parviennent à sortir des salles de répétition de l'Opéra Garnier, justaucorps cappuccino, jupon moka et chaussons rouges constituant un look à la fois printanier et citadin.
On note au passage qu'entre les silhouettes fortement connotées MacGibbon (short ample en cuir, ensemble jupe/top en peau et duo pantalon large/top ajusté), la créatrice s'essaie à une nouvelle composition, consistant à glisser un simple short sous quelques jupes ou robes généreusement fendues en leur milieu. Lorsqu'il n'apparaît pas en clair obscur sous d'évanescents jupons...
Pour finir, si l'on apprécie la joliesse des plissés, le gimmick des justaucorps et la douceur émanant de certaines harmonies de couleurs, on regrette le manque de twist novateur de cette collection, que l'on est pourtant en droit d'attendre de la part d'une maison telle que Chloé...
Par Lise Huret, le 05 octobre 2010
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