Léger et intimiste, ce mini documentaire nous fait pénétrer dans l'intimité des showrooms, où rêves de mousseline, pièces minutieusement brodées et toilettes affolantes rivalisèrent d'attraits pour séduire la ténébreuse - mais non moins avenante - Carine.
Ce micro film est par ailleurs l'occasion de découvrir la relation qu'entretient Mrs Roitfeld avec les designers. La belle se montre ainsi successivement espiègle avec Karl Lagerfeld (à qui elle reproche gentiment de choisir des mannequins trop grosses, les tenues de défilés se révélant trop larges pour elle...), mondaine avec Donatella Versace, fraternelle avec Riccardo Tisci, amicale avec Jean Paul Gaultier ou encore respectueuse et admirative envers un Azzedine Alaïa plus humble, précis et délicieux que jamais.
On prend également note du soin pris par la quinquagénaire à sélectionner des tenues emblématiques de son style, de sa personnalité et de ses goûts (de manière à diffuser sur le shooting une aura forte et envoûtante, en accord avec son image de néo-femme libre), ainsi que sa capacité à rester à l'écoute lors des essayages et à s'émerveiller devant la virtuosité des Armani et consorts.
Qu'elle soit feinte ou non, cette fraîcheur parvient finalement à rendre plutôt sympathique celle qui semble être actuellement au mieux de sa forme. Hors de question d'ailleurs pour elle de se faire appeler "grand-mère" par le futur enfant de Julia : celui-ci n'aura pas le choix, ce sera "madame" ou rien...
Par Lise Huret, le 14 novembre 2011
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