Boots de prédilection des cowboys, les santiags n'ont de cesse d'inspirer les créateurs : entre modèles relativement fidèles à leurs origines et déclinaisons trendy, celles-ci s'invitent régulièrement sur les podiums. Il est vrai que depuis que James Dean a fait rimer santiags et dégaine rock, la botte western n'est plus uniquement l'apanage des Texans et autres fans de rodéo...
Revue et corrigée par Isabel Marant, cette dernière apparaît ainsi d'ores et déjà comme l'une des "it" shoes de l'hiver 2012-2013. De leur côté, Miuccia Prada et Olivier Rousteing n'hésitent pas à s'inspirer fortement de ses découpes en cuir, tandis que Zadig&Voltaire continue d'en faire l'une des principales composantes de son ADN boho.
Cela dit, si ces diverses variations autour du lexique Far West s'avèrent le plus souvent désirables, la dernière née de Marc Jacobs risque quant à elle de laisser un brin perplexes les fashionistas. Il faut dire que le twist un brin roots - voire rock - accompagnant généralement les dérivés des santiags pointe ici aux abonnés absents...
En mêlant talons quasi aiguille, absence de cuir patiné ou travaillé, plexiglas et texture brillante, le trublion de la sphère mode prends le risque de voir ses santiags bi-goût précipiter leur propriétaire au sein d'une esthétique country plus cheap que chic. Contrairement à bon nombre de leurs consoeurs, les santiags Marc Jacobs n'ont en effet pas la capacité d'insuffler instantanément à la silhouette cette irrésistible désinvolture urbaine...
Dans la pratique, celles qui voudront leur offrir une place au sein de leur vestiaire printanier devront donc les traiter comme une chaussure fantaisie - et non comme un élément porteur de coolness - en les associant à des looks minimalistes, voire légèrement classiques...
Santiags Marc Jacobs, 595 € chez Net-a-Porter
Par Lise Huret, le 13 mars 2012
Suivez-nous sur , et