Bal du Met 2012

Événement glamour s'il en est, le prestigieux bal du Met - qui inaugure cette année l'exposition "Schiaparelli and Prada: Impossible Conversation" - n'a pas son pareil pour pousser le gotha fashion à se mettre sur son 31. Entre débauche de plumes, traines opulentes, sexyness baroque, robes haute couture et créations Prada, les toilettes aperçues lors de l'opus 2012 rivalisèrent en effet d'audace et de séduction...

Si le bal du Met voit généralement son hôte opter pour une toilette Chanel, c'est cette fois-ci en fourreau blanc Prada reprenant l'iconographie des fameux homards chers à Schiaparelli qu'Anna Wintour apparut sur le tapis rouge. Un dress code mettant à l'honneur le thème du bal que les invitées furent nombreuses à respecter en arborant elles aussi du Prada.

On vit ainsi tour à tour Gwyneth Paltrow opter pour une mini robe dos nu aussi fraîche que sexy, Kate Bosworth se parer d'un séduisant ramage dégradé et Carey Mulligan sublimer une multitude de pastilles métallisées. Cela dit, toutes n'ont pas eu la chance de voir leurs atours pradiens les sublimer... Avec son fourreau nude longueur midi et son épaisse frange, Jessica Biel s'est en effet révélée bien moins sensuelle que d'ordinaire, tandis que Chloë Sevigny flirta avec le saugrenu en laissant sa micro robe Miu Miu dévoiler ses sous-vêtements.

En opulente toilette bordée de plumes violettes, Diane Kruger divisa quant à elle l'opinion, le volume de ladite robe faisant apparaître la belle un brin plus large qu'elle ne l'est en réalité. Équilibré par un make up nude et un hair code naturel, son choix vestimentaire ne nous est cependant pas apparu si rédhibitoire... Cette soirée fut également l'occasion pour Riccardo Tisci de recevoir un vibrant plébiscite de la part de quelques-unes des plus belles femmes du moment. Rooney Mara, Beyonce, Gisele Bündchen et Liv Tyler célébrèrent en effet toutes le caractère protéiforme du noir Givenchy en se lovant dans des fourreaux carbone tantôt étincelants, tantôt translucides, mais toujours grisant de sensualité goth light.

Coachée par Sarah Burton (qui lui recommanda de virevolter devant les photographes afin de révéler le plein potentiel de sa toilette Alexander McQueen), Florence Welch parvint pour sa part à attirer l'attention le temps de l'envol de ses majestueux volants, avant de retomber dans l'indifférence une fois ces derniers stabilisés. Immobiles, ces différentes strates de tulles tinrent en effet bien plus du costume de scène que de la robe de bal... Après avoir fait sensation aux Oscars en nimbant Gwyneth Paltrow de blanc sculptural, Tom Ford continue aujourd'hui de s'offrir de la visibilité glamour en gainant de croco réglisse la fascinante Rihanna et en transformant Chanel Iman en cygne couture.

On note par ailleurs que si les ultra romantiques créations haute couture Valentino n'ont pas leur pareil pour servir la fraîcheur de jeunes comédiennes telles que Lily Collins et Brit Marling, la magie cesse d'opérer lorsque c'est une quadragénaire qui succombe à leur aura princière. Sarah Jessica Parker aurait en effet été bien inspirée de jeter son dévolu sur une toilette un brin moins fleur bleue... Du côté des maladresses esthétiques, on retiendra particulièrement les prestations de Coco Rocha (qui laissa plus d'un observateur circonspect avec son costume Givenchy vintage jaune poussin et et ses boucles rose acide), de Kirsten Dunst (qui apparue bien trop sévère dans son ensemble Rodarte années 20) et de Kristen Stewart (qui ne parvint pas à sublimer sa tenue Balenciaga).

Enfin, on regrette que January Jones se soit prise pour une "super héroïne", Christina Ricci pour un oeuf de Pâques et Giovanna Battaglia pour une danseuse de flamenco...