Il faut dire que depuis que Carven à décidé de laisser carte blanche à Guillaume Henry, il émane des collections de la griffe une irrésistible coquetterie aux accents rétro - et paradoxalement furieusement moderne - qui ne pouvait laisser indifférentes les jeunes femmes désireuses de voir le style preppy se décliner en mode "Saint-Germain-des-Prés". Ajoutez à cela la capacité de cet ancien de chez Givenchy à créer aussi bien des pièces phares aux imprimés marquants - du pull gargouille (2011) à la jupe médiévale (2012) - que des souliers fusionnant fantaisie intemporelle et saveur vintage - escarpins à noeuds (2011) - et vous obtiendrez une maison affichant une croissance supérieure à 30%, lorsque Burberry subit la crise de plein fouet...
En ne suivant aucune autre tendance que celles qu'il édicte, en ne s'autorisant aucune paresse stylistique, en remettant saison après saison son ouvrage sur le métier et en ne se laissant griser ni par le plébiscite de la jeune garde hollywoodienne (Camilla Belle, Elizabeth Olsen, Chloe Moretz), ni par celui d'icônes de style telles qu'Alexa Chung, Guillaume Henry réussit le tour de force de conjuguer dimension commerciale et vision exigeante de la mode...
Par Lise Huret, le 29 septembre 2012
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