Entre volants au glamour épuré, longueurs sages, jeux d'emmanchures et encolures conceptuelles, le vestiaire de la griffe parisienne assume ainsi une religiosité détournée, où se mêlent avec élégance palette noir et blanc et lignes tantôt floues, tantôt affutées. On note au passage qu'au gothique sombre des débuts de Tisci succède ici une version lumineuse de sa fameuse "grammaire catholique italienne". Soulignée par moult attaches et colliers métallisés, cette dernière flirte avec des matières au luxe couture, qui lui confèrent une intemporalité aussi délicate que fédératrice.
Et si les blazers aux manches "papillon" peinent quelque peu à séduire, les robes et blouses ayant bénéficié du même traitement ne manquent quant à elles pas de joliesse. Sans parler des multiples superpositions (faisant écho aux tenues des prêtres célébrant l'office du dimanche), qui acquièrent une beauté contemporaine en misant sur un minimalisme aux effluves plus sensuelles que jamais. En parfaite osmose avec celle aperçue sur le podium Balenciaga, la féminité à la fois inspirante, sculpturale et mouvante plébiscitée ici par Tisci met en lumière un glamour allégé de toute superficialité, qui ne peut au final que faire mouche... PS : Entre métal et plexiglas, les accessoires de saison n'eurent aucun mal à injecter une bonne dose de modernité et de caractère à cette garde-robe néo-classique.
Par Lise Huret, le 01 octobre 2012
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