Après le charme rétro des Cadillacs de la campagne Prada été 2012, puis l'atmosphère sixties un brin quatrième dimension de l'opus automne/hiver 2012-2013, c'est sur une épure quasi totale - où fond grisé et noir encre font office de décor - que mise cette saison Miuccia Prada...
Certainement persuadé que la fantaisie kawaï de la dernière collection Prada avait besoin de se voir apaisée par une ambiance sobrissime, c'est au sein d'un studio décliné en mode minimaliste que Steven Meisel décida de shooter les Sasha Pivovarova, Raquel Zimmermann, Saskia de Brauw et autres Eva Herzigova.
Oui mais voilà, à trop vouloir atténuer la dimension audacieusement girly de cette insolente collection, Meisel nous livre au final des clichés sans grande valeur ajoutée, semblant tout droit issus du lookbook d'une enseigne mass-market. Les filles ont en effet beau être sublimes et les vêtements audacieux, la magie n'opère pas...
Un constat d'autant plus regrettable que de son côté le photographe David Sims est parvenu - avec la même économie de moyen que Meisel - à insuffler caractère, densité palpable et chic universel à la campagne Prada Homme printemps/été 2013.
À l'heure où l'on peut retrouver une Saskia De Brauw aussi bien chez Chanel que chez Zara, le prêt-à-porter de luxe aurait certainement tout intérêt à marquer sa différence en misant sur des campagnes capables de faire rêver - ou tout du moins voyager - ses clientes potentielles.
Au vu des clichés peu enthousiasmants de Steven Meisel, on regrette ainsi que Prada n'ait pas continué sur sa lancée de l'été dernier en offrant à ses modèles une cimaise digne de ce nom, susceptible de conférer un vrai supplément d'âme à l'ensemble de la campagne...
On notera cependant le grand retour de Sasha après avoir eut sa fille, LA femme Prada, qui a le mérite d'avoir décrocher 6 campagnes Prada d'affiler ! Je trouve qu'à elle seule elle donne de l'énergie à cette campagne qui fait un peu cheap. http://25.media.tumblr.com/35fb864079364bbd3609a03...
Bah Miuccia Prada continue de faire sa Miuccia, c'est à dire partir dans tous les sens et essayer de choquer, en s'attendant que les gens tombent à genou devant tant de génie et de rebel attitude... Le pire c'est que ca marche !
Les pièces sont très fortes, elles contrastent avec le minimalisme du décor... Par contre le choix des mannequins aurait pu être plus pointu effectivement.
Je suis plutôt convaincu par la clarté et par la précision de la campagne. Je crois que pour le client, cette campagne est compréhensible, et tant qu'il peut acheter le produit, peu lui importe le style, le photographe... Le vêtement est ici visible, sans chichi. you get what you see. En temps de crise, c'est un parti pris réfléchi, qui va droit au but.
Est-ce vraiment uniquement à cause d'une extrême simplicité du catalogue ? Non, c'est aussi le manque d'originalité et de créativité qui nous rappellent que nous vivons en période de crise.
Je n'aime pas cette collection très "dépressive" et qui cible clairement les clientes du moyen orient. Déjà l'hiver était plutôt proche-orient. Miuccia n'a plus tellement l'air intéressé de séduire les clientes désargentées européennes ! Ca part vraiment dans tous les sens depuis plusieurs saisons, il n'y a plus trop d'identité de la marque. J'avais pourtant adoré la collection 50 "cadillac". Sinon bof....
Ça correspond totalement à l'esprit PRADA. Ok, ça ne fait pas rêver mais bon, ça ne me choque pas.
J'aime le casting composé de femmes et non d'adolescentes. Ma surprise reste ce sac ennuyeux!