Cela dit, si sur le podium les Doc Martens à studs, micro robes girly (baby doll, nuisette, etc), maxi gilets imprimés, manteaux semblant issus d'une friperie (veste en shearling, modèle léopard, pardessus masculin) et autres amples chemises à carreaux ont la part belle, Slimane n'en oublie pas pour autant de saupoudrer son vestiaire de discrètes références à l'ADN maison, entre noeuds noirs flous et vestes façon smoking. Force est par ailleurs de constater que le nouveau DA de Saint Laurent respecte à la lettre les directives de son employeur, à savoir tout faire pour séduire la jeune génération. Il est vrai que les silhouettes quasi adolescentes du show ne laisseront probablement pas indifférentes les très jeunes femmes ayant les moyens de payer au prix fort des pièces que les plus débrouillardes pourront aisément trouver chez Kiliwatch.
De leur côté, les acheteurs risquent fort d'être séduits par les petites robes "Luella", les perfectos rock, le pull-over oversize rebrodé de sequins, les manteaux seventies et autres accessoires à breloques imaginés par Slimane. Oui mais voilà, en se contentant de décliner le style "California Grunge" en mode premier degré, Hedi Slimane ne lui apporte finalement aucune valeur ajoutée. Un parti pris un brin simpliste qui inscrit Saint Laurent Paris davantage dans la lignée d'Isabel Marant que dans celle des Dior et consorts...
Par Lise Huret, le 05 mars 2013
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