Week diary #2

Au menu de cette semaine : fringales sucrées, réflexions sur le shopping 2.0, escapade au musée des Arts Décoratifs, interrogations sur la période post-grossesse et balade au coeur de la blogosphère...

Lundi

Grosse fatigue. Alors que je devrais être concentrée et alerte pour entamer au mieux la semaine sur TDM, je n'ai qu'une envie : dévorer un paquet de Petit Ecolier en regardant le début de la troisième saison de "Suits". Il faut dire qu'avec la grossesse, mon énergie varie d'un jour sur l'autre de manière quasi schizophrénique. Cela dit, si j'ai fini par comprendre que forcer les choses s'avérait le plus souvent contre-productif, je sais également désormais que céder au "total cocooning" n'est pas non plus la solution.
Je décide donc de remplacer "Suits" par une virée sur la blogosphère. Des billets d'Isabelle Thomas aux dressings de Closet Visit (moins élitistes que ceux de The Coveteur, mais tout aussi inspirants) à la bonne humeur contagieuse de Natalie Joos (Tales Of Endearment) en passant par le nouveau Modalogue, les dessins de Marie Perron et d'Isabelle Oziol de Pignol, les saillies estivales de Fonelle, les looks de Leandra Medine et les photos de Self Service Magazine, mon après-midi se révèle finalement bien plus enthousiasmante que prévu !
Le paquet de Petit Écolier n'a pas survécu à la journée. Ni celui de Mikado d'ailleurs...

Mardi

A la lecture de l'article "The Store is Everywhere", je me prends à imaginer le futur du shopping. Si l'on en croit l'auteur, il nous suffira bientôt de scanner "en live" tel ou tel produit vu sur une passante, dans un magazine ou sur un défilé pour pouvoir l'acheter directement en ligne. Ajoutez à cela les incroyables perspectives offertes par l'impression en 3D et vous obtiendrez la promesse d'une véritable révolution de notre manière de consommer la mode.
Les vases en porcelaine façon sac en papier froissé du MoMA Store me font drôlement envie.
Le facteur sonne à la porte, les bras chargés d'un colis en provenance du Canada : mon amie Pearl a décidé de gâter notre futur bébé ! Entre un mini body siglé "NYC", un cardigan douillet et une boîte pour recueillir ses premières dents de lait, je trouve un curieux accessoire (sorte de mini chapeau en éponge) : le "Pee Pee Teepee". Une petite note explicative m'informe que ce dernier sert à protéger de tout jet d'urine intempestif lors du change du bébé. Je remercie alors intérieurement mon amie de sa prévoyance, tout en me demandant s'il est vraiment nécessaire d'expliquer à Julien le fonctionnement du Pee Pee Teepee. Mieux vaut peut-être lui laisser la surprise...
J'apprends que Nicolas Bedos aura dès la rentrée une chronique dans le ELLE. Curieuse de voir le résultat...

Mercredi

Après avoir repoussé plusieurs fois l'échéance, nous commençons enfin à "brainstormer" sur la version mobile de TDM. Car si le site passe très bien sur tablette, difficile de le consulter via un smartphone. Le projet est donc lancé, les neurones activés et Julien prêt à coder. Résultat prévu dans quelques semaines...
Dernière visite chez l'obstétricien, qui nous annonce que notre petit garçon devrait arriver aux alentours du 20 août. L'imminence de l'évènement nous rappelle qu'il est plus que temps de commander le fameux Bib'Expresso, dont ma soeur m'a longuement vanté les mérites.
De passage chez & Other Stories (dont le merchandising ne parvient toujours pas à me séduire totalement), je suis charmée par la maroquinerie. Il faut dire que la qualité honnête des peaux, le design sobre (sans pour autant être aseptisé) et les prix relativement raisonnables composent une équation réussie. Je craque alors pour un head-band façon derbies et me promets de revenir pour examiner de plus près sacs à main et fourre-tout. Je remarque au passage que le foulard en cuir perforé aperçu sur le e-shop de l'enseigne ne tient pas ses promesses : il semble bien trop fragile pour ses 50 euros.

Jeudi

Visite de l'exposition "La mécanique des dessous : une histoire indiscrète de la silhouette", au musée des Arts Décoratifs. Devant les corsets, gaines, corps à baleines et autres instruments visant à modeler le corps en fonction des diktats esthétiques du moment, je réalise à quel point la mode féminine a toujours été plus ou moins synonyme de souffrance. Et si les corsets métalliques du XVIe siècle ont désormais disparu, le corps de la femme n'en reste pas moins soumis à moult contraintes, entre dictature de la minceur, règne du bistouri et jeunisme effréné.  
Pour le plaisir des yeux, je me rends dans la boutique Bonpoint du 6 rue de Tournon. Plus que les petits habits haut de gamme de la griffe, c'est l'architecture des lieux (un sublime hôtel particulier) et la scénographie des pièces qui m'interpelle. Entre cabane en bois, lit suspendu dans les nuages et doudous intemporels mis en scène de manière espiègle, les décorateurs maison sont parvenus à créer un environnement où poésie et réminiscences enfantines ont la part belle.
Alors que je tente de fermer une de mes jupes (que j'avais jusqu'ici besoin de ceinturer pour réussir à la faire tenir sur mes hanches), je maudis mes fringales sucrées (que mon métabolisme de femme enceinte préfère stocker plutôt que brûler), tout en me demandant si je parviendrais un jour à retrouver ma ligne...
La nouvelle coupe de cheveux de Beyoncé me laisse perplexe...

Vendredi

"Quelles sont les cinq pièces qui pourraient composer ad vitam aeternam la colonne vertébrale de ton dressing d'été ?" : voici la question à laquelle Charlotte de Balibulle a accepté de répondre dans le cadre de notre rubrique "L'invité du mercredi". Question que la belle m'a retournée... Pas si facile !
Manteau Prada à 100 000 euros, rangers Saint Laurent à 5695 euros, sac Fendi à 8870 euros... le petit monde du luxe ne connaît pas la crise.
La saison de la pastèque sucrée et bien rouge est finie... C'est en tout cas ce que je déduis en découvrant l'intérieur rosé et peu engageant de celle qui trône dans ma cuisine.
Je referme le roman osé et captivant de John Irving "A moi seul bien des personnages" et commence "La belle vie" de Jay McInerney.
Déjà lassée par la vague grunge déferlant actuellement sur la fast fashion, je prie pour qu'Hedi Slimane se renouvelle rapidement, afin que la mode ne s'enlise pas au sein de cette tendance certes sympathique, mais pas franchement novatrice.