Lundi
Difficile de ne pas aborder le sujet tant il bouleverse notre quotidien. Pour nous, l'arrivée de Charles a tout chamboulé : finies les nuits de 7h, l'insouciance, les tergiversations, les longues discussions téléphoniques. Désormais, tout doit aller vite, être précis, calculé, planifié, de manière à garder la tête hors de l'eau et à parvenir à conjuguer vie de parents et vie professionnelle. Et si nous eûmes l'impression les premiers jours que le ciel nous tombait sur la tête, les choses ont peu à peu fini par se mettre en place, nous permettant de savourer pleinement la présence de ce nouveau mini colocataire.
Mardi
Le teaser du documentaire "Mademoiselle C" consacré à Carine Roitfeld me laisse songeuse : son esthétique a beau être irréprochable, cette façon de survendre le personnage de l'ex-rédactrice en chef de Vogue Paris n'en demeure pas moins dérangeante. Entre name-dropping et poncifs du genre "Je suis une rebelle", "I'm a grandmother, can you imagine?" ou encore "Je suis parisienne", Carine Roitfeld flirte avec la caricature. Appréciant le personnage et étant convaincue de sa capacité à perdurer au sein du fashion cosmos, j'espère que ce teaser n'est pas représentatif des 93 minutes du film de Fabien Constant.
Petite escapade du côté de la rue des Francs-Bourgeois afin de découvrir la nouvelle boutique Caudalie. J'ai une affection toute particulière pour cette marque dont les produits ne m'ont jamais déçue - je suis littéralement accro à "L'Eau de Beauté" - et beaucoup d'admiration pour la réussite professionnelle de sa créatrice. C'est donc avec plaisir que je découvre une boutique-labo en parfaite osmose avec l'image fraîche, naturelle et innovante que je me fais de Caudalie. Je me promets de revenir plus longuement pour bénéficier des conseils personnalisés offerts par les laborantines des lieux.
Mercredi
Depuis le film "Faites le mur !" de Banksy, le street art me passionne. J'aime être surprise au détour d'une rue par l'espièglerie, la poésie, l'audace d'une empreinte insolite tentant de dérider le visage crispé du passant. Du dessin le plus complexe au pochoir astucieusement placé en passant par une poignée de livres suspendus dans un arbre et quelques étoiles bombées sur le pavé, ces incursions inattendues au sein du paysage urbain nourrissent mon imaginaire. Dans l'attente de trouver un concept qui me fera passer du statut de spectatrice à celui d'actrice, je rêve d'un un road trip "street art" à travers les capitales européennes...
À la vue du dernier DIY de la talentueuse Lisa, une furieuse envie de ressortir ma machine à coudre et de tenter l'exercice dans un esprit Givenchy me saisit !
En découvrant certaines couvertures de magazines reprenant l'esthétique des années 90, je me dis qu'autant le retour des Doc Martens et de l'esprit grunge m'interpelle, autant je me serais bien passée de ces images qui me rappellent la couverture des Prima de la salle d'attente du médecin généraliste de mon enfance...
Jeudi
Une amie m'ayant vanté les mérites du salon de thé Mamie Gâteaux, je profite d'une sieste de Charles pour aller nous chercher deux parts de tarte maison (j'ai décidé que le régime post accouchement attendrait : difficile de gérer de front fatigue, stress et restrictions alimentaires). Quelle déception dès lors d'être reçue assez fraîchement par le couple officiant derrière un étal garni de pâtisseries visiblement succulentes et de s'entendre dire que les produits sont à déguster uniquement sur place... Vu l'accueil, il n'est pas dit que je succomberais de sitôt à la tarte cerise-pistache.
En passant devant une boutique Carven, je tombe sous le charme de l'imprimé mi-camouflage mi-léopard imaginé par Guillaume Henry pour la rentrée et me dis que ce garçon a vraiment tout compris avec ses vêtements 100% portables à la créativité à fleur de peau.
Vendredi
Ma journée commence du bon pied avec "Let her go" de Passenger.
Première visite chez le pédiatre : RAS.
À chaque rentrée littéraire, je me fais une liste de livres à lire absolument. Cette saison, ce sera : "Le doux parfum du scandale" d'Annalena McAfee, "Il faut beaucoup aimer les hommes" de Marie Darrieussecq et "Au revoir là-haut " de Pierre Lemaître.
En essayant d'élaborer le menu du dîner, je réalise que le temps où je pouvais passer trois heures dans la cuisine à mitonner de bons petits plats était - pour l'instant - révolu. Ce soir, ce sera surgelés pour tout le monde...
Par Lise Huret, le 23 août 2013
Suivez-nous sur , et
Sinon, le doc sur CR, n'est-ce pas une vanité de plus pour cette personne?
D'accord avec toi pour Caudalie <3