Mercredi 2 octobre
Ayant la chance d'habiter près du jardin du Luxembourg, je vais régulièrement m'y promener. Or, quelle n'est pas ma surprise en ce mercredi après midi lorsque j'aperçois, en lieu et place de la ribambelle de bambins habituelle, tout le «fash pack» réuni pour le défilé Hermès. Alors que je m'apprête à fendre la foule éparse avec mon landau, j'aperçois sur ma droite Emmanuelle Alt (bien plus jolie au naturel) papotant avec Mademoiselle Agnès sur un banc, au centre un amas de photographes désoeuvrés et à gauche Garance Doré (que je n'avais pas vu depuis plusieurs années). Or, si mon look plus "tout terrain" qu'étudié (Docs + jupette + pull ample), ma non-préparation, mes cheveux ayant besoin d'un passage chez le coloriste et mon landau de seconde main m'auraient autrefois fait prendre la tangente, il n'en fut rien. Il faut dire qu'il s'échappait de ce tableau curieusement immobile une drôle de solitude, chacun donnant l'impression de s'observer, tout en feignant l'indifférence. Après un petit coucou à Garance afin de lui présenter Charles, je laissais tout ce petit monde derrière moi, étonnée de me sentir aussi sereine. Comme s'il m'avait fallu attendre de passer deux ans à l'autre bout du monde et de faire un bébé pour enfin réussir à acquérir celle qui s'était jusqu'ici toujours refusée à moi : la confiance en soi.
Lundi 7 octobre
Bonheur, joie et délivrance : Charles dort pour la première fois 6 heures d'affilée ! Et tout cela grâce à Lauren Bastide, qui lors de notre dernier café me donna une technique magique pour faire faire ses nuits à un bébé. Merci Lauren, je crois que tu nous as évité un bon petit burn-out !
Après une nuit de sommeil réparateur, je parviens enfin à évacuer le sentiment d'échec généré par ma couverture très succincte des défilés, qui me collait aux cellules grises depuis la fin des fashion weeks. Ce rythme ralenti par la force des choses m'aura finalement servi de congé maternité...
Mardi 8 octobre
La température a baissé : c'est l'automne. Avec ses teintes chaleureuses, ses matins frisquets, ses odeurs de chocolat chaud, sa lumière si particulière et ses marrons d'Inde, elle est de loin ma saison préférée. Celle qui me donne envie de me blottir dans un fauteuil en compagnie d'un bon roman, de m'offrir de la papeterie afin de satisfaire mon envie chronique de tenir un journal, de sortir mon épais livre de cuisine et de l'ouvrir à la page "tarte aux poires et à la crème de marrons" ou de craquer pour un nouveau manteau (cette année, c'est le look gentiment rétro de ce modèle Sessun qui m'a fait fondre).
Une boutique Mes Demoiselles s'ouvre à deux pas de chez moi et de... Vanessa Bruno, Wild, Carven, Muji, Antik Batik et bien d'autres. La rue Saint-Sulpice est plus que jamais pour moi la rue de toutes les tentations !
Mercredi 9 octobre
Petite virée au 10 rue Lincoln pour la projection presse de "Mademoiselle C". Charlotte m'ayant confié avoir trouvé Carine Roitfeld "délicieuse, simple et sereine" lors de l'interview que celle-ci lui a accordé pour le Parisien, c'est bien disposée que je m'apprête à découvrir le film de Fabien Constant. Et si ceux qui voudront y voir la caricature d'une rédactrice de mode voulant à tout prix rester dans la lumière après son départ du Vogue Paris trouveront certainement leur bonheur (Carine Roitfeld apparaissant tour à tour futile, désireuse de vendre l'image du clan Roitfeld et bien plus angoissée par son nouveau statut de grand-mère que ce qu'elle nous laisse entendre), la pythie de la mode n'en fait pas moins preuve de générosité en permettant à l'oeil - pas toujours flatteur - de la caméra de s'immiscer au coeur de sa vie professionnelle post Vogue. Véritable plongée au coeur d'un univers particulièrement grisant, ce film pourrait bien faire dire à toute une génération de jeunes fashionistas : "I want to be a Roitfeld !".
Cette photo me convainc de partir en quête d'un maxi pull confortable et bien coupé.
Jeudi 10 octobre
Table ronde avec Julien afin de faire le point sur l'un de nos projets pour Tendances de mode. Nous en sommes actuellement à l'étape de la confrontation avec la réalité et de la résolution de problématiques plus ou moins complexes. Si l'on y arrive, attendez-vous à une belle surprise dans les prochaines semaines. De notre côté, on croise les doigts, on allume des cierges et on scrute le gazon à la recherche d'un trèfle à quatre feuilles…
Je termine - pour la huitième fois - le livre "Rebecca" de Daphné du Maurier. Il fait partie, au même titre que "Lettres à un jeune poète", "Jane Eyre", "Les Aventures de Huckleberry Finn" et "Les Enfants terribles", des cinq livres qui me suivent au long cours et que j'aime relire régulièrement. Véritables madeleines de Proust, ces ouvrages sont pour moi autant de compagnons de route auprès desquels je sais que je passerais toujours un moment agréable…
Vendredi 11 octobre
Las des colorations ne tenant pas leurs promesses, je décide d'investir en confiant mon châtain à Romain Lion, un coloriste conseillé par Lili. Verdict la semaine prochaine…
Envie de m'acheter une centrifugeuse pour faire le plein de vitamines à coups de cocktails matinaux à la carotte !
Je reçois un adorable mail qui me va droit au coeur. Après un petit détour par Google afin d'en savoir plus sur son expéditrice, force est de constater que j'adore ce qu'elle fait, au point d'avoir envie de la rencontrer. Ah, la magie d'internet...
Par Lise Huret, le 11 octobre 2013
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Le tip pour bien faire dormir un bébé m'intéresse ! ;)
Belle semaine Coco !